Soupçons d'entente dans la messagerie française

Le secteur de la messagerie en France est dans le collimateur de l'Autorité de la concurrence. Au moins sept entreprises française et étrangères de premier plan sont soupçonnées de non-respect du droit de la concurrence.
Au moins sept entreprises sont concernées par une enquête de l'Autorité de la concurrence dans le secteur de la messagerie, dont les branches françaises du britannique Royal Mail, de l'Allemand DHL Express, de l'Américain FedEx, du Néerlandais TNT Express, ainsi que les Français Geodis et les filiales de La Poste, Chronopost et Exapaq. Les faits reprochés ont été notifiés à ces entreprises dans un lettre le 30 juin dernier et concernent la période 2005-2010, selon une source proche du dossier. L'Autorité de la concurrence a confirmé qu'une instruction était en cours, refusant de faire d'autre commentaire sur la nature des faits examinés ou les entreprises concernées.

Réunions d'organisations professionnelles

TNT Express a annoncé le 16 juillet avoir reçu une lettre de griefs de la part de l'Autorité pour sa branche française, précisant coopérer à l'enquête "depuis ses débuts en 2010". Le groupe "ne peut exclure" la possibilité d'une amende d'un montant "significatif" à la fin de la procédure.  Parallèlement, Royal Mail a déclaré que sa filiale GLS France était accusée de "violation des lois de la concurrence". Le groupe a ajouté ne pas être en mesure d'indiquer actuellement quel impact cela pourrait avoir sur ses comptes, mais jugé qu'il pourrait être "important".
Outre-Atlantique, c'est dans un document règlementaire transmis à la SEC, le régulateur américain, que la société FedEx a signalé que les faits reprochés à sa branche française étaient relatifs à un "comportement anticoncurrentiel qui aurait eu lieu principalement dans le cadre de réunions d'organisations professionnelles", et ce avant l'acquisition de l'entreprise (qui s'appelait alors Tatex) en 2012. De même, FedEx affirme ne pas pouvoir déterminer l'échelle des pertes potentielles, mais évoque un impact qui pourrait être "significatif". Geodis a quant à lui déclaré "instruire le dossier avec l'intention de faire valoir des éléments de contestation".
Les entreprises ont deux mois après réception de cette lettre pour examiner le dossier et faire part de leurs observations.

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