
Avec une centaine d'exposants, la première édition du salon Supply Chain Event a accueilli près de 3 000 visiteurs © Reed Exhibitions
"L'arrêt de deux usines de composants électroniques et connecteurs à proximité de Fukushima a suffi pour rappeler le rôle de la supply chain en arrêtant ou en perturbant des usines de montage partout dans le monde". Cité par Hervé Hillion du cabinet conseil Say Partners, cet exemple tiré de l'industrie automobile illustre les nouveaux enjeux des chaînes d'approvisionnement dans l'industrie et la distribution. Élargi aux cycles économiques et de vie des produits accélérés, et aux nouveaux comportements d'achat dont l'e-commerce, ce nouvel environnement rebat les cartes des supply chain sur fond de mondialisation des échanges. "Chez les industriels, nous constatons en outre une forte préoccupation liée à la volatilité des cours de l'énergie et des matières premières", relève Laurent Perea de Capgemini Consulting à l'initiative, avec l’École centrale Paris et l'ESSCA, du "Baromètre de la supply chain " présenté sur le salon Supply Chain Event le 21 novembre à Paris.
Démarches collaboratives
À partir d'un sondage mené auprès de 250 professionnels de la supply chain originaires de seize pays, ses conclusions relèvent la difficulté croissante des entreprises à maintenir une flexibilité optimisée de leurs outils de production. Si le sujet ne semble pas être une inquiétude majeure à ce stade, en revanche "le sourcing et la planification sont des sujets préoccupants et causes d'insatisfaction". Face à la variation de la demande et des aléas susceptibles d'impacter les approvisionnements, "la contractualisation et la collaboration des entreprises avec leurs fournisseurs deviennent primordiales. Si aujourd'hui, la supply chain est principalement orientée vers le coût et l'efficacité, demain, la flexibilité, la réactivité et l'adaptabilité seront au cœur du système".
Démarches collaboratives
À partir d'un sondage mené auprès de 250 professionnels de la supply chain originaires de seize pays, ses conclusions relèvent la difficulté croissante des entreprises à maintenir une flexibilité optimisée de leurs outils de production. Si le sujet ne semble pas être une inquiétude majeure à ce stade, en revanche "le sourcing et la planification sont des sujets préoccupants et causes d'insatisfaction". Face à la variation de la demande et des aléas susceptibles d'impacter les approvisionnements, "la contractualisation et la collaboration des entreprises avec leurs fournisseurs deviennent primordiales. Si aujourd'hui, la supply chain est principalement orientée vers le coût et l'efficacité, demain, la flexibilité, la réactivité et l'adaptabilité seront au cœur du système".
"Forte préoccupation liée à la volatilité des cours de l'énergie et des matières premières"
Parmi les leviers susceptibles d'atténuer voire d'anticiper les causes de fluctuation, le baromètre valorise les recherches d'efficacité énergétique, l'emploi des nouvelles technologies d'information et une série d'outils dans les domaines suivants : planification stratégique et tactique, pilotage des supply chain, gestion des prévisions et des approvisionnements. "La véritable question n'est pas tant de savoir si les prévisions sont fiables, que de définir des scénarios de demande et d'évaluer les impacts opérationnels et financiers en fonction des probabilités de réalisation. Autrement dit, il s'agit de quantifier les risques que fait peser chaque scénario de demande sur la supply chain "étendue" et de décider en connaissance de cause". Défendue par Hervé Hillion pour l'automobile, cette stratégie semble applicable à la plupart des filières. Elle pose dès lors un challenge : concevoir des scénarios et évaluer des niveaux de risque "acceptables", communs et compatibles à tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement. Pas gagné !