Sri Lanka : l’indien Adani va construire un terminal portuaire à Colombo

Le groupe indien Adani a signé un contrat de 700 millions de dollars pour construire un terminal portuaire en eau profonde au Sri Lanka, une initiative vue comme une façon de contrebalancer l'influence croissante de la Chine dans l'océan Indien.
L'Autorité des ports du Sri Lanka (SLPA) a annoncé le 30 septembre 2021 la signature d'un accord pour la création d’un terminal portuaire en eau profonde devant équiper le port de Colombo, la capitale sri lankaise.

Le projet jouxtera le terminal international de Colombo (CICT) conçu en 2013 et détenu à 85 % par la Chine. Cette infrastructure de 500 millions de dollars avait été au centre d'un incident diplomatique avec l'Inde, en 2014, suscité par l'arrivée non annoncée de sous-marins chinois. "Cet accord, d'une valeur de plus de 700 millions de dollars, représente le plus important investissement étranger jamais réalisé dans le secteur portuaire du Sri Lanka", ont fait savoir les autorités.

Pour y parvenir, le groupe Adani va nouer un partenariat avec le conglomérat local John Keells et l'Autorité des ports du Sri Lanka, qui jouera un rôle minoritaire. Dans le détail, John Keells détiendra une part de 34 % dans une coentreprise baptisée Colombo West International Terminal, dont le groupe Adani sera pour sa part actionnaire à hauteur de 51 %.

Adani est un conglomérat actif dans la production d’énergie, les terminaux portuaires, la logistique, et l'industrie agroalimentaire. Le groupe est le plus grand développeur et exploitant portuaire d'Inde (avec Mundra, le plus grand port commercial du pays).
 
Infrastructure stratégique
 
Ce nouveau terminal, dont la propriété sera intégralement cédée au Sri Lanka après 35 ans d'exploitation, sera long de 1,4 kilomètre, pour une profondeur de 20 mètres et une capacité annuelle de traitement de 3,2 millions de conteneurs. À mi-chemin entre les importantes places pour le commerce mondial que sont Dubaï et Singapour, Colombo occupe une place stratégique dans l'océan Indien, ce qui signifie que l'influence dans ses ports est très recherchée.

En décembre 2017, le Sri Lanka avait été contraint de céder à une entreprise chinoise le port en eau profonde de Hambantota, dans le sud de l'île, après avoir été incapable d'assurer le service de sa dette pour sa construction. L'Inde et les États-Unis s'inquiètent notamment du fait que ce port puisse accueillir des bâtiments de la marine chinoise dans l'océan Indien.

En 2014, deux sous-marins chinois avaient déjà accosté au terminal international de Colombo CICT, contrôlé par la Chine, suscitant des inquiétudes en Inde, qui considère que le Sri Lanka voisin fait partie de sa sphère d'influence. Près de 70 % du trafic maritime global du port de Colombo se fait en provenance ou à destination de l'Inde

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