
Stanislas Lemor, directeur général délégué de Stef © Stef
Attentif aux démêlés judiciaires de la SNCM et ses éventuelles conséquences sur la DSP encadrant les dessertes maritimes de la Corse depuis Marseille, le groupe Stef reconnaît par la voix de son président, Francis Lemor, "manquer de visibilité" sur le dossier. "Nos relations avec la SNCM se concentrent autour de l'exploitation des services. Quelles que soient l'issue des procédures en cours et les incertitudes qui pèsent sur la DSP, notre objectif est de défendre les intérêts de La Méridionale, et de continuer à fournir une prestation de qualité reconnue par ses clients et les collectivités corses". Suite à la position du rapporteur public du tribunal administratif de Bastia concluant le 19 mars sur l'annulation de la DSP, le jugement sera rendu le 2 avril. Dans le cas où les conclusions du rapporteur sont suivies, l'arrêt de la DSP actuelle pourrait intervenir d'ici le 1er avril 2016. Les douze prochains mois seraient alors consacrés à lancer et à instruire un nouvel appel d'offres imposant une nouvelle candidature de La Méridionale avec de possibles nouveaux partenariats...
Bons résultats pour la CMN
Engagé dans une stratégie de croissance en Europe sur son cœur de métier, le transport et la logistique sous température dirigée, Stef a décidé de ne pas se porter candidat à la reprise de la SNCM. "Nos investissements servent aujourd'hui à conforter et à renforcer nos activités en Europe à travers de nombreux projets", rappelle Francis Lemor.
Bons résultats pour la CMN
Engagé dans une stratégie de croissance en Europe sur son cœur de métier, le transport et la logistique sous température dirigée, Stef a décidé de ne pas se porter candidat à la reprise de la SNCM. "Nos investissements servent aujourd'hui à conforter et à renforcer nos activités en Europe à travers de nombreux projets", rappelle Francis Lemor.
"La Méridionale multiplie par trois son bénéfice opérationnel"
Dans ce cadre, le groupe maintient en revanche son activité maritime via La Méridionale qui, en 2014, a sensiblement amélioré sa rentabilité. Sur un marché maritime entre Marseille et la Corse marqué par une baisse de 7,5 % des passagers et de 0,9 % dans le fret, la CMN résiste dans le passage (- 2,2 %) et progresse sur le segment marchandises (+ 1,9 %). Avec un chiffre d'affaires de 112 millions d'euros (+ 3,7 %), le résultat opérationnel de la compagnie bondit de 194 %. À 5 millions d'euros, celui-ci a bénéficié de "la fin de l'amortissement du "Kalliste" qui a réduit de 2 millions d'euros le coût de possession de notre flotte. Dans le même temps, le "Scandola" a été affrété toute l'année (auprès de Trasmediterranea, NDLR) dans de meilleures conditions", explique Stanislas Lemor, directeur général délégué de Stef.
Érick Demangeon
Croissance rentable en Europe
Supérieur à 2,7 milliards d'euros, le chiffre d'affaires consolidé de Stef en 2014 s'apprécie de 5 % et son bénéficie net de 8,2 % à 65 millions d'euros. Illustrées par l'acquisition en septembre de Speksnijder aux Pays-Bas, ses prestations européennes affichent des performances historiques. À 553 M EUR, leurs revenus augmentent de près de 8 %. Une croissance rentable puisqu'en parallèle leur résultat opérationnel progresse de 64 % à 29 M EUR. Reconnaissant "une intégration d'Ebrex plus lourde que prévue", les activités nationales sont plus contrastées. Le développement des flux induit par cette reprise profite au chiffre d'affaires transport qui atteint 1,2 milliard d'euros (+ 5 %) au prix d'une dégradation de sa rentabilité cependant (- 14,7 %). Hors éléments exceptionnels, la logistique se redresse. Ses revenus augmentent de 4,5 % (486 M EUR) et son bénéfice opérationnel de plus de 30 %. Consacré en majorité au parc logistique, Stef a investi près de 130 M EUR l'an passé.