Steria, affecté par la suspension de l'Écotaxe en France, mise sur le marché britannique. Steria est l'un des actionnaires d'Ecomouv', le consortium chargé de la collecte de cette taxe écologique poids lourds. Il détient 3 % du groupement, aux côtés de l'italien Autostrade (70 %), de Thales (11 %), la SNCF (10 %) et SFR Business Team (6 %). Il est chargé de la mise en œuvre du système informatique de gestion financière et technique de l'Écotaxe.
Un trou de 10 millions d'euros
En 2013, son bénéfice net a été divisé par quatre à 8,9 millions d'euros, et son chiffre d'affaires affiche un repli de 4 % à 1,75 milliard d'euros. Steria met en cause plusieurs éléments à "caractère non récurrents", dont des charges de restructuration à hauteur de 35 millions d'euros et une provision de 8 millions d'euros dans le cadre du contrat Écotaxe, que le gouvernement a mis en veilleuse fin 2013 devant la révolte des "bonnets rouges" bretons.
Ce "trou" dans les rentrées d'argent lié à la suspension du projet a fait plonger la contraction organique du chiffre d'affaires de Steria à 1,8 %, un repli qui n'aurait été de 0,6 % sans ce revers. Le manque à gagner a été évalué à 10 millions d'euros par le PDG du groupe, François Enaud. Il a fait état de "discussions permanentes avec le gouvernement sur ce que pourrait être l'impact de ce report de l'application de la taxe".
Début février, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a jugé "souhaitable" que le dispositif de l'Écotaxe entre en vigueur en 2014, tout en précisant attendre les conclusions en avril d'un rapport parlementaire sur la question. Dans les comptes, la zone France affiche une baisse de 5,6 % de son chiffre d'affaires, qui n'aurait été que de - 2,1 % sans les effets de la suspension de l'Écotaxe, précise Steria.
Programme de redressement
Outre cette dernière, qualifiée de "situation exceptionnelle", Steria a également souffert en France d'un retard "dans l'évolution du modèle de production, et de surcoûts liés à l'opération de consolidation de ses datacenters". Le groupe indique qu'un "programme de redressement", baptisé "Ere 2016", a été lancé pour la zone France, avec pour objectif de relancer la dynamique de croissance "dès 2014" et de générer 16 à 20 millions d'euros d'économies "entre aujourd'hui et 2015, visant ainsi un retour à une rentabilité de 7 % en 2016". Malgré le bémol lié à l'Écotaxe, Steria indique avoir pour objectif en 2014 une croissance organique de son chiffre d'affaires "comprise entre + 6 % et + 8 %", et une augmentation de la marge opérationnelle "en valeur absolue d'au moins 10 %". Pour y parvenir, le groupe table sur le plus gros contrat de son histoire, décroché en novembre en Grande-Bretagne et d'un montant de plus d'un milliard de livres (1,17 milliard d'euros) sur dix ans. Steria a été choisi pour mener à bien une refonte des activités de support ("back office") de plusieurs administrations centrales britanniques. "Au Royaume-Uni, qui représente 40 % de notre chiffre d'affaires et les deux tiers de notre marge opérationnelle, nous allons aussi bénéficier de la bonne situation macro-économie britannique", a ajouté François Enaud.
Un trou de 10 millions d'euros
En 2013, son bénéfice net a été divisé par quatre à 8,9 millions d'euros, et son chiffre d'affaires affiche un repli de 4 % à 1,75 milliard d'euros. Steria met en cause plusieurs éléments à "caractère non récurrents", dont des charges de restructuration à hauteur de 35 millions d'euros et une provision de 8 millions d'euros dans le cadre du contrat Écotaxe, que le gouvernement a mis en veilleuse fin 2013 devant la révolte des "bonnets rouges" bretons.
Ce "trou" dans les rentrées d'argent lié à la suspension du projet a fait plonger la contraction organique du chiffre d'affaires de Steria à 1,8 %, un repli qui n'aurait été de 0,6 % sans ce revers. Le manque à gagner a été évalué à 10 millions d'euros par le PDG du groupe, François Enaud. Il a fait état de "discussions permanentes avec le gouvernement sur ce que pourrait être l'impact de ce report de l'application de la taxe".
Début février, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a jugé "souhaitable" que le dispositif de l'Écotaxe entre en vigueur en 2014, tout en précisant attendre les conclusions en avril d'un rapport parlementaire sur la question. Dans les comptes, la zone France affiche une baisse de 5,6 % de son chiffre d'affaires, qui n'aurait été que de - 2,1 % sans les effets de la suspension de l'Écotaxe, précise Steria.
Programme de redressement
Outre cette dernière, qualifiée de "situation exceptionnelle", Steria a également souffert en France d'un retard "dans l'évolution du modèle de production, et de surcoûts liés à l'opération de consolidation de ses datacenters". Le groupe indique qu'un "programme de redressement", baptisé "Ere 2016", a été lancé pour la zone France, avec pour objectif de relancer la dynamique de croissance "dès 2014" et de générer 16 à 20 millions d'euros d'économies "entre aujourd'hui et 2015, visant ainsi un retour à une rentabilité de 7 % en 2016". Malgré le bémol lié à l'Écotaxe, Steria indique avoir pour objectif en 2014 une croissance organique de son chiffre d'affaires "comprise entre + 6 % et + 8 %", et une augmentation de la marge opérationnelle "en valeur absolue d'au moins 10 %". Pour y parvenir, le groupe table sur le plus gros contrat de son histoire, décroché en novembre en Grande-Bretagne et d'un montant de plus d'un milliard de livres (1,17 milliard d'euros) sur dix ans. Steria a été choisi pour mener à bien une refonte des activités de support ("back office") de plusieurs administrations centrales britanniques. "Au Royaume-Uni, qui représente 40 % de notre chiffre d'affaires et les deux tiers de notre marge opérationnelle, nous allons aussi bénéficier de la bonne situation macro-économie britannique", a ajouté François Enaud.