
On croyait enterré le sujet du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg, il n’en est rien. De nombreuses voix font savoir avec de plus en plus de vigueur qu’elles ne se satisfont pas de l’abandon du projet de cette liaison autoroutière de 24 km censée désengorger le trafic sur l’A35 aux abords de la capitale alsacienne. Côté politique, dix maires sans étiquette de la Communauté urbaine ont demandé la réouverture du dossier.
Mais la revendication vient surtout des professionnels. La CCI Strasbourg-Bas-Rhin, qui la porte la première, s’estime confortée par le sondage qu’elle a commandé en octobre auprès de 1.000 chefs d’entreprise du département. Selon les résultats qu’elle a diffusés, 71 % des dirigeants interrogés estiment que les problèmes de trafic impactent leur activité, 81 % approuvent le GCO et 92 % souhaitent sa relance, en majorité dans sa configuration prévue et dès l’année qui vient.
L’A35 a vocation de desserte locale
La CCI estime l’infrastructure "impérative" car elle rendrait selon elle l’A35 à sa vocation de desserte locale, en captant le flux de transit routier non reportable sur d’autres modes. Elle demande que sa réalisation puisse s’effectuer dans le cadre de la déclaration d’utilité publique valable jusqu’en 2018. Elle prône un scénario de l’"apaisement" du trafic… et du climat en proposant de coupler le GCO à une stratégie globale sur les transports et déplacements de l’agglomération.
Mais la revendication vient surtout des professionnels. La CCI Strasbourg-Bas-Rhin, qui la porte la première, s’estime confortée par le sondage qu’elle a commandé en octobre auprès de 1.000 chefs d’entreprise du département. Selon les résultats qu’elle a diffusés, 71 % des dirigeants interrogés estiment que les problèmes de trafic impactent leur activité, 81 % approuvent le GCO et 92 % souhaitent sa relance, en majorité dans sa configuration prévue et dès l’année qui vient.
L’A35 a vocation de desserte locale
La CCI estime l’infrastructure "impérative" car elle rendrait selon elle l’A35 à sa vocation de desserte locale, en captant le flux de transit routier non reportable sur d’autres modes. Elle demande que sa réalisation puisse s’effectuer dans le cadre de la déclaration d’utilité publique valable jusqu’en 2018. Elle prône un scénario de l’"apaisement" du trafic… et du climat en proposant de coupler le GCO à une stratégie globale sur les transports et déplacements de l’agglomération.
"La revendication vient surtout des professionnels"
Alors qu’on pouvait s’attendre à une fin de non-recevoir compte tenu de ses positions passées sur le sujet, le maire de Strasbourg, Roland Ries, ne ferme pas la porte. Il appelle de ses vœux un débat sur l’accessibilité de la ville et celui-ci pourrait se nourrir de l’étude décidée lors de sa réunion début novembre avec le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier. Confiée au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), la mission de quatre mois portera notamment sur les flux de transit, nœud du problème. Refusant tout "dogmatisme", Roland Ries ne s’oppose pas à l’idée de maintenir la possibilité d’une réalisation dans la période de validité de la DUP, alors que l’abrogation pure et simple de celle-ci est réclamée par les opposants les plus fermes.
Une relance du projet aurait le mérite de vérifier la raison de l’abandon de ce printemps : financière comme le prétend le gouvernement – à savoir l’incapacité qu’aurait rencontré le concessionnaire pressenti Vinci de boucler le montage – ou politique ?