Suisse : le fer résiste dans le transit

Le ferroviaire n'a presque pas perdu de parts de marché face à la route dans le transport à travers les Alpes suisses en 2017, malgré l'interruption de circulation de deux mois en Allemagne frontalière.
Le transit ferroviaire européen a résisté en Suisse l'an dernier, malgré Rastatt. L'interruption pendant deux mois de la circulation juste en amont, à cause de l'incident de chantier à hauteur de la ville allemande, explique en majeure partie le recul de 5,3 % du trafic de fret ferroviaire à travers les Alpes helvétiques, tel qu'il a été mesuré par l'Office (ministère) fédéral des transports. Des travaux d'adaptation au gabarit 4 mètres le long de l'axe du Gothard ont aussi occasionné des interruptions.
Mais en parts de marché, le chemin de fer ne recule que d'un point et il reste bien dominant avec un score de 70 %. Dans le même temps en effet, la route a elle aussi pâti de perturbations, principalement la fermeture pendant trois mois du tunnel du Grand Saint-Bernard en fin d'année. Les 954.000 poids lourds comptabilisés représentent une baisse annuelle de 2,1 %. Au total des deux modes, le volume de transit a baissé de 3,9 %, pour s'établir à 38,8 millions de tonnes.
L'évolution n'inquiète pas outre mesure les autorités suisses, compte tenu de son caractère conjoncturel. Les "fondamentaux" restent bons, à savoir une croissance économique porteuse en Italie et en Allemagne limitrophes et plus généralement dans le noyau dur de l'Union européenne qui emprunte les Alpes helvétiques sur le parcours du corridor Rotterdam-Gênes.
 
SNCF Réseau taclé
 
Le rapport annuel de l'Office fédéral des transports apporte des informations plus détaillées sur l'impact de l'incident de Rastatt. Il le chiffre à 1,2 million de tonnes perdues en Suisse. Deux solutions alternatives principales ont été mises en place : le transfert par camion ou barge jusqu'à Bâle avant transbordement à nouveau sur le rail, et un itinéraire de dégagement de Stuttgart à Singen, en Allemagne. Les réacheminements par la France n'ont représenté que 15 à 20 %. Le ministère suisse tacle sévèrement la coordination entre SNCF et les entreprises ferroviaires. Selon son rapport, "elle a posé de très graves problèmes, notamment en ce qui concerne l'homologation des locomotives, les compétences linguistiques, les connaissances des lignes et des gares par les conducteurs". Voilà qui est dit...

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