Le ferroviaire a capté les trois-quarts du trafic de transit européen dans les Alpes suisses l’an dernier, sa meilleure part depuis trente ans.
Dans son "match" avec la route pour relier l’Europe du Nord à celle du Sud à travers les Alpes suisses, le rail a été l’incontestable vainqueur en 2021. Il a porté sa part modale pour ce trafic transalpin à son niveau le plus élevé depuis trente ans : 74,9 %. Il a ainsi capté 28,35 millions de tonnes de marchandises sur le total de 37,85 millions rapporté par l’office fédéral (ministère) des Transports.
La progression de ses volumes atteint 13,4 % sur un an, une évolution logique pour une année nettement moins marquée par la crise sanitaire que la précédente, mais elle est aussi en hausse de 6,4 % par rapport de 2019, ce qui laisse apparaître une évolution favorable plus structurelle.
Le rapport de l’office fédéral abonde dans son sens. Il insiste sur l’impact décisif des infrastructures, qui exercent désormais leur plein effet. Après l’ouverture du tunnel du Ceneri à la frontière italienne fin 2020 dans le prolongement direct du tunnel de base de 57 kilomètres du Gothard en service depuis 2016, cet ouvrage-ci s’est adapté aux convois les plus grands en achevant l’aménagement de son "corridor 4 mètres", soit la hauteur aux angles des semi-remorques qui peuvent l’emprunter depuis l’an dernier.
"Les trains qui peuvent y circuler sont plus longs et plus lourds, la demande a par conséquent beaucoup augmenté au cours de cette première année d’exploitation", rappelle l’office fédéral. C’est d’ailleurs l’axe du Gothard qui a progressé le plus l'an dernier (+ 17,3 %, pour un total de près de 18 millions de tonnes), en comparaison de l’autre voie principale, celle passant par le tunnel du Lötschberg qui affiche une performance positive mais moindre (+ 7,2 %), quelque peu pénalisée par trois semaines de travaux.
Toujours moins de camions
Le trafic routier, pour sa part, a diminué l’an dernier, de 3,1 % (soit 9,5 millions de tonnes). Le taux de remplissage des camions a continué de s’améliorer. La Suisse poursuit ainsi sa trajectoire de baisse du nombre de courses dans son massif alpin, avec un bilan 2021 de 860.000 qui se rapproche de l’objectif final de 650.000.
Le gouvernement helvète continue de la stimuler financièrement, par sa version de l'eurovignette, sa RPLP et des mesures connexes. Il a baissé depuis 2020 le prix du sillon, accordé un rabais spécial aux trains longs et décidé de maintenir les contributions à l’équilibre d’exploitation du transport combiné jusqu’en 2030.
Quant à la progression du trafic dans les Alpes suisses au total des deux modes ainsi obtenu l'an dernier (+ 8,8 %), il est principalement corrélé au rebond post-Covid de l’économie italienne.
La progression de ses volumes atteint 13,4 % sur un an, une évolution logique pour une année nettement moins marquée par la crise sanitaire que la précédente, mais elle est aussi en hausse de 6,4 % par rapport de 2019, ce qui laisse apparaître une évolution favorable plus structurelle.
Le rapport de l’office fédéral abonde dans son sens. Il insiste sur l’impact décisif des infrastructures, qui exercent désormais leur plein effet. Après l’ouverture du tunnel du Ceneri à la frontière italienne fin 2020 dans le prolongement direct du tunnel de base de 57 kilomètres du Gothard en service depuis 2016, cet ouvrage-ci s’est adapté aux convois les plus grands en achevant l’aménagement de son "corridor 4 mètres", soit la hauteur aux angles des semi-remorques qui peuvent l’emprunter depuis l’an dernier.
"Les trains qui peuvent y circuler sont plus longs et plus lourds, la demande a par conséquent beaucoup augmenté au cours de cette première année d’exploitation", rappelle l’office fédéral. C’est d’ailleurs l’axe du Gothard qui a progressé le plus l'an dernier (+ 17,3 %, pour un total de près de 18 millions de tonnes), en comparaison de l’autre voie principale, celle passant par le tunnel du Lötschberg qui affiche une performance positive mais moindre (+ 7,2 %), quelque peu pénalisée par trois semaines de travaux.
Toujours moins de camions
Le trafic routier, pour sa part, a diminué l’an dernier, de 3,1 % (soit 9,5 millions de tonnes). Le taux de remplissage des camions a continué de s’améliorer. La Suisse poursuit ainsi sa trajectoire de baisse du nombre de courses dans son massif alpin, avec un bilan 2021 de 860.000 qui se rapproche de l’objectif final de 650.000.
Le gouvernement helvète continue de la stimuler financièrement, par sa version de l'eurovignette, sa RPLP et des mesures connexes. Il a baissé depuis 2020 le prix du sillon, accordé un rabais spécial aux trains longs et décidé de maintenir les contributions à l’équilibre d’exploitation du transport combiné jusqu’en 2030.
Quant à la progression du trafic dans les Alpes suisses au total des deux modes ainsi obtenu l'an dernier (+ 8,8 %), il est principalement corrélé au rebond post-Covid de l’économie italienne.
