
© Air France
Comme sur les mers, le fonctionnement cyclique habituel du marché du fret aérien est profondément perturbé depuis 2008, "et il est difficile de pronostiquer un retour à meilleure forme". Pis, "la surcapacité semble durable", selon Pierre-Olivier Bandet. Pour justifier sa position, le vice-président Marketing, Revenue Management and Network d'Air France-KLM-Martinair Cargo évoque "la faiblesse de la croissance économique mondiale" conjuguée à "l'augmentation des capacités, notamment sur les marchés porteurs jusque-là comme les sorties d'Asie". Malgré les ajustements de plusieurs compagnies, cette hausse de l'offre "provient de l'entrée en service d'appareils disposant de soutes plus grandes", selon le responsable. "Axe par axe, la volatilité de la demande est une autre difficulté. Elle impose une forte réactivité et l'adaptation des plans de transport chaque mois voire chaque semaine ".
Promouvoir l'e-air waybill
C'est dans ce contexte que Skyteam Cargo a convié la semaine dernière ses clients français à Roissy. Seule alliance aérienne déclinée dans le fret, Skyteam possède un réseau qui est l'une de ses forces avec les synergies mises en œuvre par ses membres autour d'escales communes. "En tonnes-kilomètres transportées, la part de marché mondiale de Skyteam Cargo s'élève à 17,9 %".
Promouvoir l'e-air waybill
C'est dans ce contexte que Skyteam Cargo a convié la semaine dernière ses clients français à Roissy. Seule alliance aérienne déclinée dans le fret, Skyteam possède un réseau qui est l'une de ses forces avec les synergies mises en œuvre par ses membres autour d'escales communes. "En tonnes-kilomètres transportées, la part de marché mondiale de Skyteam Cargo s'élève à 17,9 %".
"Skyteam Cargo détient 17,9 % du marché du fret aérien"
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À partir d'une offre unique inspirée de celle d'Air France Cargo, l'alliance se différencie aussi par ses initiatives dans les domaines du développement durable et de l'"e-freight". Au titre du premier, elle valorise sa flotte moderne ainsi que les actions de réduction et de compensation de ses émissions de CO2. "La dématérialisation des documents au travers du programme Iata e-freight est encore balbutiant", concède en revanche Pierre-Olivier Bandet. "L'une des difficultés est d'harmoniser les procédures et les formats de données entre tous les maillons de chaîne du fret aérien. À son niveau, Skyteam Cargo est engagée avec ses clients, dont les adhérents de TLF Overseas en France, dans le déploiement de l'e-air waybill".
Tension sur les flottes freighters
Face à la surcapacité, l'action de l'alliance apparaît toutefois limitée puisque chaque membre détermine de façon autonome sa stratégie de flotte. Dans le cas d'Air France-KLM-Martinair Cargo, l'année 2013 s'inscrira dans la continuité des exercices précédents. Le nombre de freighters passera ainsi de cinq à quatre à Roissy-CDG, et de douze à dix à Amsterdam. "Sur certains axes ou filières, l'exploitation d'appareils tout cargo garde du sens avec la possibilité de les affecter, selon la demande, sur les marchés spot et charter. Très réactive par conséquent, notre flotte tout cargo représente un tiers de notre capacité contre deux tiers pour les soutes".
À fin septembre, le transporteur accuse un repli de son trafic fret de 6,5 % sur un marché mondial en recul de 2,5 %, selon l'Iata.