TAB Rail Road va lancer ses camions roulant au gaz naturel pour véhicules (GNV). Le leader français de transport combiné rail-route, qui considère déjà son activité comme propre, veut aller plus loin dans cette démarche en passant du moteur diesel à une technologie au "bilan sociétal et environnemental remarquable", selon Jean-Claude Brunier, son PDG. Les arguments du GNV sont "une réduction très importante des émissions de particules et de Nox, un niveau sonore en baisse et une absence d'odeur". Les premiers véhicules entreront en service en janvier 2016.
"Nous cherchons toujours à laver plus blanc", explique le dirigeant. TAB estime avoir évité l'émission de 103.000 tonnes de CO2 en 2014 par rapport à un transport tout routier, grâce à un niveau d'émissions en CO2 de 20 g/t/km au lieu de 70 g/t/km pour routier. "Nos transports de longue distance par traction ferroviaire sont très vertueux, le point noir, c'était le premier et le dernier kilomètre", estime Jean-Claude Bernier.
"Nous cherchons toujours à laver plus blanc", explique le dirigeant. TAB estime avoir évité l'émission de 103.000 tonnes de CO2 en 2014 par rapport à un transport tout routier, grâce à un niveau d'émissions en CO2 de 20 g/t/km au lieu de 70 g/t/km pour routier. "Nos transports de longue distance par traction ferroviaire sont très vertueux, le point noir, c'était le premier et le dernier kilomètre", estime Jean-Claude Bernier.
"Le transport terrestre de marchandises devient vertueux et compétitif"
Le problème est en passe d'être traité avec la mise en pratique de cette "vieille idée", présentée pour la première fois à la SITL de 1999 mais testée véritablement cette année. "La technologie peu évoluée et la faible industrialisation de la filière faisaient que le surcoût était trop important jusque récemment". Aujourd'hui, Jean-Claude Brunier estime à 30 % le surcoût à l'achat des tracteurs, compensé par un coût du carburant inférieur et par les efforts de ses premiers clients, avec lesquels il est "en train de contracter". L'objectif est d'offrir un transport au GNV au même prix que celui au diesel. "Le transport terrestre de marchandises devient très vertueux et compétitif", se félicite le PDG de la société aux 185 salariés et au chiffre d'affaires de 50 millions d'euros.
Le dirigeant, qui estime le contexte favorable à ce genre d'initiatives, anticipe aussi la mise au ban progressive du carburant diesel : "Mieux vaut précéder les changements que les subir".
Paris pour commencer
TAB, qui se fournira dans un premier temps auprès d'Iveco, a opté pour des tracteurs fonctionnant au gaz naturel compressé, certes de faible autonomie (300 à 400 kilomètres), mais moins cher que ceux au gaz naturel liquéfié.
L'opérateur annonce qu'il déploiera d'ici juin entre cinq et dix unités au GNV sur environ 200 tracteurs, en comptant sa flotte propre et les véhicules des sous-traitants. Cette initiative ne concernera d'abord que son site parisien, le terminal ferroviaire de Valenton, par où passe 40 % à 45 % de son activité (250 UTI par nuit).
TAB Rail Road s'imagine opérer plusieurs dizaines de véhicules au GNV d'ici fin 2016. Mais il concède qu'il ne pourra convertir 100 % de sa flotte du fait de la configuration de certains pré et post-acheminements qui requièrent plus d'autonomie. Cependant le transporteur aura l'occasion de réduire ses trajets puisqu'il envisage d'implanter à terme ses propres stations du GNV sur ses terminaux ferroviaires.