TAP Air Portugal : une prime de départ qui passe mal

L'indemnité de départ perçue par la secrétaire d'État au Trésor du Portugal, Alexandra Reis, après avoir quitté le conseil d’administration de la compagnie aérienne publique TAP Air Portugal en février, sur fond de restructuration du groupe, a déclenché une polémique dans ce pays.
"Nous attendons tous une clarification [...] C'est fondamental !", a affirmé le Président de la République du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, qui, comme des partis de l'opposition, demande au gouvernement de s'expliquer sur le chèque perçu par la secrétaire d'État au Trésor du Portugal, Alexandra Reis, suite à son départ de TAP Air Portugal.
"Je n'étais absolument pas au courant", a réagi le Premier ministre socialiste, Antonio Costa, dans une réponse écrite à l'agence Lusa, ajoutant que les ministères de tutelle de TAP étaient" en train d'évaluer la situation".
Les ministères des Finances et celui en charge des Transports avaient indiqué le 26 décembre avoir sollicité la compagnie aérienne afin de clarifier "le cadre juridique de l'accord conclu" et le "montant de l'indemnisation accordée".
La polémique ne cesse d'enfler après les révélations du quotidien "Correio da Manha" sur le montant de l'indemnité de départ de 500.000 euros dont a bénéficié Alexandra Reis deux ans avant la fin de son contrat.
Quelques mois plus tard, elle avait été nommée à la tête de NAV, entreprise publique chargée du contrôle aérien, avant de rejoindre, début décembre, le gouvernement comme secrétaire d’État au ministère des Finances.
Alexandra Reis a rejeté toute illégalité et a affirmé avoir quitté la compagnie "à la demande de TAP". Mais le transporteur portugais avait annoncé en février qu’Alexandra Reis avait présenté sa démission, décidant "de clore un chapitre de sa vie professionnelle".
"S'il ne s'agit pas d'un licenciement, mais d'un départ volontaire, il n’y a pas forcément lieu à une indemnité", a rappelé Marcelo Rebelo de Sousa.

Une indemnité jugée "incompréhensible"

Le groupe aérien portugais, dont les difficultés se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, en échange de l'application d'un plan de restructuration imposé par Bruxelles.
Chiffré à plus de 3 milliards d'euros, ce plan prévoyait notamment une diminution de ses effectifs, une réduction de sa flotte et une baisse de 25 % pour les salaires supérieurs à 1.410 euros jusqu'en 2025.
Cette indemnité accordée à Alexandra Reis, qui a participé à la restructuration de TAP, "est incompréhensible dans une entreprise qui connaît une situation économique difficile", a estimé le Syndicat des pilotes de l'aviation civile (SPAC).



 

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