L’association TDIE estime qu’il manquera plus de 2 milliards d’euros à l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf) pour financer les projets d’aménagements neufs et de régénération entre 2010 et 2014.
Cette estimation intègre le versement des premières recettes de la taxe poids lourd à compter de mi-2013. Selon ses calculs, les projets financés ou cofinancés par l’État en faveur des infrastructures de transport s’élèveraient à près de 14 milliards d’euros sur la période étudiée. Dans le même temps, les recettes de l’Afitf culmineraient à 11,9 milliards dont 440 millions d'euros en 2013 et 880 millions d'euros en 2014 au titre du produit de la taxe poids lourd. Pour combler le manque à gagner, l’association TDIE appelle les Pouvoirs publics à rouvrir le chantier des financements innovants sur la base de plusieurs travaux dont le rapport Gressier. Parmi les solutions avancées, elle met en avant «la valorisation par anticipation des concessions immobilières, le recours à l’épargne des ménages et à des fonds souverains, l’affectation des dividendes des participations de l’État» ou la mise en place «de formes innovantes de partenariats public-privé». TDIE défend en outre «l’extension du régime de concessions aux routes express nationales ou départementales voire aux infrastructures non routières à rénover ou à développer comme l’axe ferroviaire fret Besançon-Lyon». Afin d’examiner ces pistes, elle suggère au gouvernement la tenue d’ici la fin de l’année d’un «Grenelle du financement des infrastructures et des réseaux», et invite l’Afitf à formuler d’autres propositions.
