L’association Transports développement intermodalité et environnement (TDIE), think tank dédié aux infrastructures de transport, est coutumière de la publication de cartes pour expliquer ses positions en matière de politique des transports et peser sur les grands débats publics. Elle avait déjà publié des cartographies à l’occasion du CIADT en 2003, du schéma national des infrastructures en 2008, ou encore du SNIT en 2011. Cette année, alors que la loi d’orientation des mobilités (Lom) est en cours d’examen par le Parlement, c’est un épais document de 90 pages, rassemblant 21 cartes inédites consacrées aux infrastructures des différents modes de transports, qui est proposé par TDIE.
"Atlas TDIE pour une approche renouvelée des infrastructures de transport" : tel est le titre de cette publication, rendue publique le 9 avril 2019, et dont une grande partie est consacrée au bilan des politiques publiques en la matière au cours de ce début de XXIe siècle. La suite de l’atlas met en cartes les différents scénarios proposés par le Conseil d’orientation des infrastructures qui, sous la présidence de l’ancien député (PS) Philippe Duron, par ailleurs coprésident de TDIE, avait remis en février 2018 à la ministre chargée des Transports un rapport visant à préparer le volet programmation des infrastructures de la Lom.
"Atlas TDIE pour une approche renouvelée des infrastructures de transport" : tel est le titre de cette publication, rendue publique le 9 avril 2019, et dont une grande partie est consacrée au bilan des politiques publiques en la matière au cours de ce début de XXIe siècle. La suite de l’atlas met en cartes les différents scénarios proposés par le Conseil d’orientation des infrastructures qui, sous la présidence de l’ancien député (PS) Philippe Duron, par ailleurs coprésident de TDIE, avait remis en février 2018 à la ministre chargée des Transports un rapport visant à préparer le volet programmation des infrastructures de la Lom.
"Débat sur les infrastructures avant les élections européennes"
La programmation pluriannuelle des infrastructures de transport et surtout le financement de cette programmation ont été renforcés dans la version adoptée par le Sénat le 2 avril dernier. Une décision saluée par l’ancien sénateur (LR) des Alpes-Maritimes Louis Nègre, coprésident de TDIE : "Les cartes de cet atlas illustrent les projections du COI, absentes de la version initiale de la Lom et introduites par le Sénat. Cette hiérarchisation des projets est un outil indispensable pour que le gouvernement puisse décider sereinement. TDIE est en faveur d’une loi de programmation financière pluriannuelle pour les infrastructures de transport, dont la plupart des pays disposent et que la France a pour le militaire. Sans cela, les taxes prélevées sur la route ne vont pas à la mobilité, mais sont remises dans la grande lessiveuse de Bercy, et les investissements dans les infrastructures sont remis en cause chaque année".
Ces deux principes d’unité et d’annualité du budget de l’État sont également remis en cause par Michel Savy, président du conseil scientifique de TDIE, qui estime qu’ils sont inefficaces pour le financement des infrastructures de transport et créent également des effets de "stop and go", particulièrement préjudiciables à l’entretien des infrastructures, ce qui réduit l’efficacité de la dépense publique.
Un "Livre vert"
Comme avant chaque élection, TDIE veut pousser le sujet des infrastructures de transport dans le débat politique, et invite les candidats à se positionner vis-à-vis de cette thématique. Un "Livre vert" a donc été publié par le think tank le 18 mars 2019 pour la préparation des élections européennes. Sous-titré "Quelle politique commune des transports ? Pour quel projet européen ?", le document a été envoyé aux têtes de listes que les électeurs devront départager le 26 mai prochain. Les candidats aux élections européennes ont aussi reçu un questionnaire sur la politique qu’ils entendent défendre au Parlement européen en matière d’infrastructures de transport.
Les 28 questions, très détaillées, abordent tous les modes, s’intéressent aux passagers comme aux marchandises, à la logistique, aux investissements, à l’innovation et au numérique… sans oublier la question du Brexit. "Un document rude, reconnaît Michel Savy, mais la précision des questions permet aux candidats de réfléchir à la thématique des transports. Et l’expérience de la présidentielle prouve que les candidats profitent de ce questionnaire pour travailler sur ces questions".
Les réponses envoyées par les candidats feront l’objet d’une synthèse réalisée par le conseil scientifique de TDIE, qui sera publiée le 6 mai 2019. La semaine suivante, quelques jours avant la date des élections, les candidats seront conviés par TDIE à débattre sur les questions liées aux infrastructures de transport.
Atlas : http://tdie.eu/wp-content/uploads/2019/04/Atlas-TDIE-page-web.pdf
Livre vert : http://tdie.eu/wp-content/uploads/2019/03/TDIE_Livre-vert-Europe.pdf