
François de Voyer (FN), Dominique Bussereau (LR), Christine Revault d'Allonnes-Bonnefoy (PS), Arnaud Leroy (En Marche) et Laurent Courtois (La France insoumise) © Érick Demangeon
Comparé au récent débat SITL, celui organisé par TDIE le 22 mars à Paris comportait deux changements : Dominique Bussereau portait la voix de François Fillon et Christine Revault d'Allonnes-Bonnefoy celle de Benoît Hamon. Au nombre de cinq, les intervenants se rejoignent sur la priorité donnée à la régénération des réseaux existants. S’agissant des nouvelles infrastructures en lien avec le fret, Emmanuel Macron, représenté par Arnaud Leroy, et François Fillon limitent le futur mandat aux projets liés par traités internationaux comme Lyon-Turin. Quitte, pour le mouvement En Marche, "à fixer dans le même temps une limitation pour la circulation des poids lourds dans les Alpes". Les deux candidats abondent également en faveur de Seine-Nord Europe. À condition toutefois que les ports haut-normands soient accompagnés en parallèle dans leur développement via l’accélération de la chatière et du tronçon ferroviaire Serqueux-Gisors, ainsi que la batellerie française. Cette position sur Seine-Nord Europe est également défendue par Marine Le Pen représentée par François de Voyer opposé, en revanche, au Lyon-Turin. De son côté, Benoît Hamon suggère la mise en œuvre de "conférences de consensus" pour déterminer la continuité ou non des deux projets rejetés, à l’inverse, par Laurent Courtois, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
Quelle gouvernance ?
Le rôle d’un État stratège fait consensus porté par un ministère de plein exercice au périmètre variable. Son exercice serait dirigiste et très planificateur pour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen favorable en outre "à la suppression des régions et au renforcement des communes et des départements". La désobéissance ou la rupture avec l’Europe les caractérisent aussi. Selon une approche plus décentralisée, Benoît Hamon plaide en revanche pour le renforcement des régions, assorti d’une écotaxe régionale, et une action plus forte au niveau de l’Europe, à l’instar du camp "Macron". Pour ce dernier, le rôle de l’État actionnaire est appelé à évoluer dans certaines entreprises (ADP, Air France…), ainsi que dans les ports (dividendes, dragages…) considérés comme les leviers "de la réindustrialisation nationale".
Quelle gouvernance ?
Le rôle d’un État stratège fait consensus porté par un ministère de plein exercice au périmètre variable. Son exercice serait dirigiste et très planificateur pour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen favorable en outre "à la suppression des régions et au renforcement des communes et des départements". La désobéissance ou la rupture avec l’Europe les caractérisent aussi. Selon une approche plus décentralisée, Benoît Hamon plaide en revanche pour le renforcement des régions, assorti d’une écotaxe régionale, et une action plus forte au niveau de l’Europe, à l’instar du camp "Macron". Pour ce dernier, le rôle de l’État actionnaire est appelé à évoluer dans certaines entreprises (ADP, Air France…), ainsi que dans les ports (dividendes, dragages…) considérés comme les leviers "de la réindustrialisation nationale".
"Les ports, leviers de la réindustrialisation nationale"
Plus libéral, François Fillon souhaite confier plus de responsabilités aux collectivités territoriales, prône la fin de l’État actionnaire et un retour de la séparation des rôles dans le système ferroviaire. Le tout en insufflant davantage de concurrence qui, dans la gestion des ports, pourrait prendre la forme d’une plus grande part du privé autour de structures type SA.
Quels outils ?
Pour Emmanuel Macron, François Fillon et Benoît Hamon, une loi de programmation est proposée. À l’intérieur, la stratégie France Logistique 2025, "où le rôle des collectivités territoriales est pris en compte et les actions à mener fixée", est mise en avant par le mouvement En Marche, tout comme la projection de la taxe carbone à 100 euros d’ici 2030. Pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, une renationalisation est souhaitée comme des autoroutes et des aéroports. Laurent Courtois y ajoute "un plan rail-route et un schéma national de bases logistiques multimodales" dont les flux amont seraient massifiés et la distribution aval réalisée au moyen de solutions écologiques.
Écotaxe, taxe carbone voire péage urbain sont les outils avancés pour financer ces mesures. S’ajoute la volonté des candidats de promouvoir le report modal et les véhicules à motorisation alternative assortis, souvent, de mesures incitatives. Emmanuel Macron souligne enfin le potentiel des simplifications "qui ne coûtent pas grand-chose", citant l’autoliquidation de la TVA.
Quels outils ?
Pour Emmanuel Macron, François Fillon et Benoît Hamon, une loi de programmation est proposée. À l’intérieur, la stratégie France Logistique 2025, "où le rôle des collectivités territoriales est pris en compte et les actions à mener fixée", est mise en avant par le mouvement En Marche, tout comme la projection de la taxe carbone à 100 euros d’ici 2030. Pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, une renationalisation est souhaitée comme des autoroutes et des aéroports. Laurent Courtois y ajoute "un plan rail-route et un schéma national de bases logistiques multimodales" dont les flux amont seraient massifiés et la distribution aval réalisée au moyen de solutions écologiques.
Écotaxe, taxe carbone voire péage urbain sont les outils avancés pour financer ces mesures. S’ajoute la volonté des candidats de promouvoir le report modal et les véhicules à motorisation alternative assortis, souvent, de mesures incitatives. Emmanuel Macron souligne enfin le potentiel des simplifications "qui ne coûtent pas grand-chose", citant l’autoliquidation de la TVA.
Haro aux travailleurs détachés !
Les cinq candidats se rejoignent sur les effets désastreux des travailleurs détachés dans le transport de fret. Entre désobéissance, renégociation de la directive et renforcement des contrôles, chacun entend en faire une priorité et combattre le dumping social.
Les cinq candidats se rejoignent sur les effets désastreux des travailleurs détachés dans le transport de fret. Entre désobéissance, renégociation de la directive et renforcement des contrôles, chacun entend en faire une priorité et combattre le dumping social.