
Michel Savy, président du conseil scientifique de TDIE, Louis Nègre et Philippe Duron, coprésidents de TDIE © Érick Demangeon et TDIE
Début décembre, les membres de TDIE, présidée par le député Philippe Duron et le sénateur Louis Nègre, rencontreront une délégation d'eurodéputés pour leur remettre leurs propositions sur l'évolution de la politique des transports de l'Union. Depuis plusieurs décennies, celle-ci est mise sous le signe de l'ouverture des marchés à la concurrence, plaçant les autres politiques au service de cette option. "La prééminence exclusive de cet objectif, largement atteint n'est plus pertinente", selon TDIE. "Il est temps de concevoir et mettre en œuvre une politique commune des transports systémique combinant de manière équilibrée un ensemble d'objectifs complémentaires". L'une des priorités défendues par l'association est "le renforcement des entreprises créatrices d'emplois dans le cadre d'une concurrence structurée". Plusieurs leviers sont avancés pour atteindre ce but : "un socle social communautaire touchant l'ensemble des modes, la contribution des transport à la transition énergétique et environnementale, renforcer les chaînes logistiques durables, financer et entretenir les infrastructures". Dans un espace européen intégré, l'accent est également mis sur l'innovation et les systèmes de transport intelligent.
Dix propositions
Parmi les propositions formulées, figure le développement des ports maritimes "comme plateformes logistiques fortement reliées à leur hinterland terrestre" à l'aide de tous les modes selon leur domaine de pertinence : route, fer, voie d'eau et cabotage maritime. À travers la coopération des gestionnaires d'infrastructures et l'unification du réseau via le système ERMTS, "la gestion intégrée des corridors de fret ferroviaire" est associée à ce premier axe. Avant d'ajouter : "La gouvernance du rail sera rendue plus transparente et efficace en établissant des règles claires de séparation des gestionnaires d'infrastructures et des entreprises ferroviaires, et d'égalité de traitement en renforçant les structures de régulation".
Dix propositions
Parmi les propositions formulées, figure le développement des ports maritimes "comme plateformes logistiques fortement reliées à leur hinterland terrestre" à l'aide de tous les modes selon leur domaine de pertinence : route, fer, voie d'eau et cabotage maritime. À travers la coopération des gestionnaires d'infrastructures et l'unification du réseau via le système ERMTS, "la gestion intégrée des corridors de fret ferroviaire" est associée à ce premier axe. Avant d'ajouter : "La gouvernance du rail sera rendue plus transparente et efficace en établissant des règles claires de séparation des gestionnaires d'infrastructures et des entreprises ferroviaires, et d'égalité de traitement en renforçant les structures de régulation".
"Une politique axée sur la seule ouverture des marchés à la concurrence n'est plus pertinente"
Au-delà, l'association se range de l'avis de nombreux professionnels en faveur d'une approche type "cluster" visant à réaliser "un diagnostic de l'efficacité et de la compétitivité de l'ensemble de la filière" : de la construction d'infrastructures et de matériels mobiles à la logistique fine de distribution en passant par l'énergie. En mobilisant l'action publique par la fiscalité, la réglementation ou la recherche, l'association appelle ainsi à mettre en harmonie la politique des transports avec celles de l'énergie et de l'environnement. Un point de départ pour définir une politique industrielle et les mesures visant à aider les entreprises européennes et à promouvoir l'emploi. Pour garantir "une égalité de rémunération et de conditions de travail des travailleurs dans un pays donné quel que soit leur pays d'origine", une révision de la directive Détachement est proposée.
Refondre la tarification des infrastructures
S'agissant du financement des infrastructures, l'emploi du Mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE) et le plan de relance des investissements annoncé par le président de la Commission Juncker est encouragé pour compléter le RTE-T. En parallèle, TDIE se déclare en faveur "d'une tarification des infrastructures, routières en particulier, prenant en compte les coûts d'investissement et d'usage ainsi que les effets externes".