Tap Portugal tourne la page d'une privatisation laborieuse

Tap Portugal s'est dotée d'un nouveau patron, après avoir réussi une privatisation partielle qui lui permet de survivre à une crise qui a emporté de nombreuses compagnies nationales en Europe.
Les actionnaires du groupe Tap, toujours détenu à 50 % par l'État portugais, ont élu Antonoaldo Neves au poste de directeur général. Arrivé à la Tap en 2017 en tant que directeur commercial, ce Brésilien de 42 ans est un homme de confiance de l'actionnaire privé David Neeleman, dont il a déjà dirigé la compagnie brésilienne Azul.
Il succédera à son compatriote Fernando Pinto, arrivé en 2000 pour piloter une privatisation qu'il a fini par conclure il y a seulement un an, obtenant une injection de capital cruciale. Entretemps, la crise et la concurrence des compagnies à bas-coûts ont eu raison de plusieurs compagnies nationales européennes (Sabena, Swissair et Malev). Sous son mandat de dix-sept ans, Tap a triplé son chiffre d'affaires, le nombre de passagers, sa flotte et ses destinations, relevait Fernando Pinto le 12 janvier, dans message d'adieu aux plus de 13.000 salariés du groupe. En 2000, la Tap ne comptait que 7.290 employés.

Manque de capitaux

En attendant la publication des résultats de l'année 2017, la compagnie a déjà annoncé avoir transporté un nombre record de 14,27 millions de passagers, soit une hausse de 22 % par rapport à 2016, lorsqu'elle avait réalisé un chiffre d'affaires de 2,24 milliards d'euros. "Sans la privatisation, Tap aurait fermé. Et en 2015, nous avons failli ne pas être en mesure de verser les salaires", a souligné l'ancien patron de la compagnie aérienne brésilienne Varig.
L'entrée d'investisseurs privés au capital de Tap a été accélérée par la mise sous tutelle du Portugal par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), qui lui ont accordé en 2011 un plan de sauvetage financier assorti d'une cure de rigueur budgétaire et d'un ambitieux programme de privatisations.

Nouveaux marchés

L'arrivée d'argent frais a permis à Tap d'asseoir "sa stratégie de croissance", selon Philippe Berland, expert en transport aérien chez les consultants Sia Partners : "Ils sont passés d'une flotte très ancienne à une flotte très moderne et ils ont fait un travail sur la structure de coûts, sur des nouveaux marchés, ce qui leur a permis de mieux cibler les clients".
La compagnie a ainsi choisi de faire de Lisbonne son hub pour se lancer vers de nouvelles destinations en Amérique du Nord, en Afrique et en Amérique du Sud et, plus particulièrement au Brésil, qui représente 30 % de son chiffre d'affaires.

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