Telerad, PME française, numéro un mondial des systèmes radio pour l'aéronautique

Fondée en 1950 à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, la petite PME Telerad, unique concepteur français de systèmes radio pour le trafic aérien, réalise 90 % de sa production sur place et fait pourtant jeu égal avec les leaders mondiaux du secteur, décrochant des marchés jusqu'aux États-Unis ou en Indonésie.
"Nous sommes cinq fabricants au monde et le seul français. Nos concurrents sont situés en Europe et appartiennent à des grands groupes, comme Selex ES, filiale italienne du géant aéronautique Finmeccanica, ou Park Air, filiale britannique de la quatrième entreprise d'armement dans le monde, l'américaine Northrop Grumman", précise Patrice Mariotte, président du directoire de Telerad. "Nous sommes dans un marché de niche et notre force réside dans le fait que 90 % de notre production est réalisée sur place", poursuit Bernard Domengé, responsable de la production usine.
Forte d'un chiffre d'affaires annuel de 10 millions d'euros, Telerad emploie au total 80 personnes, dont 40 % d'ingénieurs et de techniciens. Et elle exporte 60 % de sa production dans 60 pays, investissant chaque année 10 % de son chiffre d'affaires dans la recherche et le développement. Une stratégie qui a permis à la PME basque de décrocher en 2012, en partenariat avec le groupe américain General Dynamics, le contrat de couverture radio du trafic aérien américain, soit 50 % du marché mondial ! Ou plus récemment le marché de la couverture radio de 22 sites militaires en Indonésie, pour 10 millions d'euros.
"L'innovation est le moteur de Telerad. Nous lui devons notre position de leader", assure Patrice Mariotte. De la conception à la finalisation du projet, le service Études et développement de Telerad travaille directement avec les bureaux d'études de ses clients. "Nos clients peuvent être des prestataires civils, comme Aéroports de Paris, le ministère de la Défense ou de grands donneurs d'ordre industriels comme Thales ou Airbus", détaille-t-il. "Nous concevons, nous personnalisons et nous testons leur projet sur place. Nous intégrons même l'industrialisation du produit. Au final, nous gagnons un temps précieux par rapport à nos concurrents qui sous-traitent certaines étapes et rallongent ainsi le processus", analyse Bernard Domengé.

La radio du futur

Telerad travaille à la "radio du futur", "une radio qui sera intelligente et qui parlera plusieurs langues", indique Patrice Mariotte, sans souhaiter donner davantage de précisions sur ce projet qui ne devrait pas voir le jour avant 2020. Car anticiper est une nécessité dans un secteur restreint, où les clients ne changent pas de systèmes d'information tous les ans, loin de là. "Les cycles de renouvellement sont longs, ils peuvent aller jusqu'à dix ans. Nous cherchons donc sans cesse de nouveaux marchés à l'exportation", dit le président.
Pour son développement à court terme, Telerad mise sur un nouveau secteur : les communications maritimes. "Nous estimons que ce marché est aussi important que celui de l'aéronautique. Il est actuellement inexploité", selon Patrice Mariotte. "Jusqu'à présent, le système radio maritime n'exigeait pas de haute performance. Mais aujourd'hui, la réglementation a évolué et le niveau de technicité va devenir le même que celui de l'aéronautique", prédit-il. Grâce au maritime, la PME prévoit de doubler son chiffre d'affaires dans les cinq années à venir. Ironie de l'histoire, c'est ce secteur qui représentait le principal débouché de Telerad à sa création, en 1950.

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