Total La Mède : poursuite de la grève de la CGT

La CGT de la raffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône) a poursuivi vendredi 17 avril un mouvement de grève entamé jeudi 16 avril en bloquant la sortie et l'entrée de la production, pour protester contre la suppression de 180 postes sur le site, a-t-on appris auprès du syndicat, majoritaire à La Mède. Le mouvement qui a débuté jeudi à 4 heures était prévu pour durer jusqu'à samedi 4 heures, a précisé Julien Granato, du syndicat CGT. Les autres syndicats n'ont pas appelé à la grève. À Midi, les agents du service "exploitation" ont voté la poursuite du mouvement lors d'une AG de ce service. La CGT a jugé "inacceptable" les suppressions de postes annoncées jeudi par Total. Une assemblée générale de toute la plateforme a débuté vendredi à 13 h 30 sur le site, après un comité d'établissement le matin. Jeudi matin, lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) au siège du groupe à La Défense (Hauts-de-Seine), Total a présenté aux syndicats un plan de restructuration de l'activité du raffinage en France qui prévoit notamment de supprimer 180 postes sur les 430 que compte sa raffinerie des Bouches-du-Rhône, selon la direction. Ce plan prévoit un investissement de 600 millions d'euros, dont 400 millions pour moderniser la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), également déficitaire, et 200 millions d'euros pour le site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros par an, pour remplacer son activité de raffinage de pétrole brut par une unité de production de biocarburants. "Il n'y a que Total qui a dit que (le site de La Mède) n'était pas rentable. Les experts disent qu'il est impossible de déterminer les gains et les pertes pour un établissement. La seule entité où l'on peut déterminer les gains et les pertes, c'est la branche raffinage monde, et elle gagne 1,4 milliard de dollars", s'est insurgé Fabien Cros, secrétaire (CGT) du CE de La Mède, peu avant l'AG.
La réduction des effectifs s'étalera jusqu'en 2021, sans licenciement et sans mobilité géographique contrainte pour les salariés non-cadres, a précisé le directeur du site François Bourrasse vendredi. Total prévoit un plan de départs volontaires en retraite, des mobilités vers le site voisin de Naphtachimie (filiale à 50 % de Total), et des mobilités internes. À partir de 2017, le site de La Mède deviendra "la première bioraffinerie en France et l'une des premières en Europe", avec une production de 500.000 tonnes de biodiesel par an, a-t-il détaillé. "Le deuxième axe majeur" de développement du site sera la création d'une centrale photovoltaïque de 8 mégawatts, avec la technologie de la filiale à 60 % de Total, SunPower. Enfin, le site accueillera "un centre de formation aux métiers du pétrole, en collaboration avec l'IFP" (Institut français du pétrole), a indiqué François Bourrasse.

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