
© Port autonome de Strasbourg
Tassement, c’est le terme qui convient pour qualifier le bilan de trafic de début d’année au port de Strasbourg. De janvier à juillet, l’activité vrac recule de 6 %, à 4,51 millions de tonnes. La moyenne coïncide pratiquement avec l’évolution des principaux postes : baisse de 8 % chacun pour les céréales (total transporté : 678.800 tonnes) et les produits pétroliers (919.300 tonnes) et de 5,6 % pour les graviers, à 1,65 million de tonnes. Signe du ralentissement économique, la diminution est plus marquée pour les objets manufacturés, situés à - 16 % (total : 638.200 tonnes). Du côté des quelques hausses, les chimiques se distinguent avec un + 17 % (142.460 tonnes) ainsi que les déchets métalliques qui progressent de 72 % pour approcher les 117.000 tonnes.
"La diminution est plus marquée pour les objets manufacturés"
"Sur le long terme, on peut observer que le trafic est resté stable malgré la perte de 1 million de tonnes qu’a représenté l’arrêt de la raffinerie Petroplus de Reichstett", relève Didier Dieudonné, directeur général délégué du Port autonome.
Pour les conteneurs, le recul tout mode atteint 7,7 % sur les sept premiers mois (total : 245.000 EVP) mais la tendance est au retour à équilibre. "Au cumul à la fin de l’année, la baisse devrait se limiter à 5 %", espère Didier Dieudonné. Le fluvial tient assez bien son rang (- 4,6 %, soit un total de 72.325 EVP) alors que le ferroviaire souffre davantage : - 12 %, à 44.520 EVP. Son offre s’est restreinte avec l’arrêt de la navette Naviland Cargo vers Le Havre. Le Port autonome cherche à rouvrir une liaison vers le port normand ou vers Dunkerque.
Fin d’aménagement à Lauterbourg
L’établissement strasbourgeois entre dans la dernière ligne droite de l’aménagement de la zone décentralisée de Lauterbourg (Bas-Rhin). D’une part, les négociations s’achèvent avec les candidats privés à l’exploitation du terminal conteneurs. D’autre part, la viabilisation de la première tranche de la zone d’activité devrait s’achever fin 2013. Cette première phase propose 26 hectares, dont 10,5 pour le terminal et 3 hectares amodiés pour une première implantation, celle du Comptoir agricole de Hochfelden attendue en fin d’année. D’autres implantations sont en discussions. Le Port autonome souhaite également améliorer le raccordement ferroviaire du site de Lauterbourg, un chantier de 2,5 à 3 millions d’euros dont il espère l’inscription au prochain contrat de projets État-région.