
Les trois directeurs de ports de Paris, Le Havre et Rouen : Régine Brehier, Hervé Martel et Nicolas Occis © Natalie Castetz
Environnement économique mondial défavorable, mauvaise météorologie, arrêts partiels de production des raffineries et mouvements sociaux du printemps dernier : Hervé Martel, le président d’Haropa qui regroupe les ports de l’axe Seine explique les mauvais résultats de l’année 2016 par "une accumulation de handicaps extra-portuaires". Car, après une hausse légère mais continue ces dernières années, Haropa a enregistré une baisse de 4,8 % de ses trafics maritimes, à 87,06 millions de tonnes. Mais Hervé Martel refuse de "céder au catastrophisme", assurant que la part de marché d’Haropa sur les conteneurs échangés dans les ports du "range Nord" est passée de 5,9 % en 2011 à 6,4 %.
Hinterland du Havre : "Niveau plus haut historique"
Au Havre, pourtant, alors qu’il est "le plus stratégique mais aussi le plus concurrentiel", le secteur du conteneur a baissé de 1,6 %, à 2,51 millions d’EVP et de 3,4 % en volume, à 24,62 millions de tonnes. Ce recul s’explique par la baisse des volumes liés aux transbordements, "volatils par nature" à hauteur de 8,7 %, et par les mouvements sociaux du printemps qui ont entraîné l’annulation d’une centaine d’escales. Mais Hervé Martel affiche l’optimisme : le trafic de conteneurs avec l’hinterland a atteint son "niveau plus haut historique" avec l’augmentation pour la seconde année consécutive de 0,6 %, à 1,96 million d’EVP de et vers la France, notamment grâce au trafic Reefer qui représente environ 6 % du trafic total conteneurisé, à plus de 200.000 EVP.
Autre bon résultat en 2016, l’augmentation du trafic roulier de 5 % à 313.000 véhicules traités. Et si la baisse des vracs liquides (- 6 %) s’explique notamment par des incidents techniques sur une raffinerie de la zone industrialo-portuaire, les vracs solides ont enregistré une hausse de 18 %, avec le charbon (+ 59 %) et les agrégats (+ 14 %). Enfin, après des années de fiasco pour son démarrage, le terminal multimodal est enfin devenu opérationnel, avec des lignes directes vers l’Allemagne, bientôt vers la Suisse. "Tous les opérateurs ferroviaires ont basculé sur la plateforme", assure Hervé Martel, même si les ambitions du départ ont été revues à la baisse, avec 80.000 conteneurs visés sur un an. Les échanges fluviaux de conteneurs depuis Le Havre ont également augmenté, de + 11 %, à 0,18 million d’EVP et la plus belle performance vient du côté de la croisière maritime : le port du Havre a accueilli 118 escales de paquebots (+ 24 %) avec 332.800 passagers (+ 49 %).
Céréales à Rouen : "Historiquement bas"
À Rouen, c’est la météo qui a impacté en 2016 le trafic des céréales, après "l’une des plus mauvaises récoltes céréalières de ces trente dernières années", a expliqué Nicolas Occis, directeur du port. Alors que le premier semestre a été positif, le second a été "historiquement bas", pour une baisse de - 17 % et terminer à 6,8 millions de tonnes exportées. Le trafic global du port a reculé de 6,7 %, à 21 millions de tonnes. Tous les secteurs sont touchés : les vracs solides ont baissé, le charbon de - 27 %, à 300.000 tonnes comme les importations d’agrégats, de 9 % (330.000 tonnes). Les conteneurs également (- 26 % à 0,68 million de tonnes). Point positif, la progression des trafics d’engrais (+ 10,5 %) et des autres vracs agroalimentaires (+ 11 %).
Hinterland du Havre : "Niveau plus haut historique"
Au Havre, pourtant, alors qu’il est "le plus stratégique mais aussi le plus concurrentiel", le secteur du conteneur a baissé de 1,6 %, à 2,51 millions d’EVP et de 3,4 % en volume, à 24,62 millions de tonnes. Ce recul s’explique par la baisse des volumes liés aux transbordements, "volatils par nature" à hauteur de 8,7 %, et par les mouvements sociaux du printemps qui ont entraîné l’annulation d’une centaine d’escales. Mais Hervé Martel affiche l’optimisme : le trafic de conteneurs avec l’hinterland a atteint son "niveau plus haut historique" avec l’augmentation pour la seconde année consécutive de 0,6 %, à 1,96 million d’EVP de et vers la France, notamment grâce au trafic Reefer qui représente environ 6 % du trafic total conteneurisé, à plus de 200.000 EVP.
Autre bon résultat en 2016, l’augmentation du trafic roulier de 5 % à 313.000 véhicules traités. Et si la baisse des vracs liquides (- 6 %) s’explique notamment par des incidents techniques sur une raffinerie de la zone industrialo-portuaire, les vracs solides ont enregistré une hausse de 18 %, avec le charbon (+ 59 %) et les agrégats (+ 14 %). Enfin, après des années de fiasco pour son démarrage, le terminal multimodal est enfin devenu opérationnel, avec des lignes directes vers l’Allemagne, bientôt vers la Suisse. "Tous les opérateurs ferroviaires ont basculé sur la plateforme", assure Hervé Martel, même si les ambitions du départ ont été revues à la baisse, avec 80.000 conteneurs visés sur un an. Les échanges fluviaux de conteneurs depuis Le Havre ont également augmenté, de + 11 %, à 0,18 million d’EVP et la plus belle performance vient du côté de la croisière maritime : le port du Havre a accueilli 118 escales de paquebots (+ 24 %) avec 332.800 passagers (+ 49 %).
Céréales à Rouen : "Historiquement bas"
À Rouen, c’est la météo qui a impacté en 2016 le trafic des céréales, après "l’une des plus mauvaises récoltes céréalières de ces trente dernières années", a expliqué Nicolas Occis, directeur du port. Alors que le premier semestre a été positif, le second a été "historiquement bas", pour une baisse de - 17 % et terminer à 6,8 millions de tonnes exportées. Le trafic global du port a reculé de 6,7 %, à 21 millions de tonnes. Tous les secteurs sont touchés : les vracs solides ont baissé, le charbon de - 27 %, à 300.000 tonnes comme les importations d’agrégats, de 9 % (330.000 tonnes). Les conteneurs également (- 26 % à 0,68 million de tonnes). Point positif, la progression des trafics d’engrais (+ 10,5 %) et des autres vracs agroalimentaires (+ 11 %).
"Une accumulation de handicaps extra-portuaires"
Autre trafic à la hausse, les vracs liquides, à hauteur de + 3,4 %, à 9,94 millions de tonnes ; les produits raffinés représentent 6,77 millions de tonnes (+ 2,9 %). Enfin, le terminal de Honfleur a accueilli en 2016 près de 23.600 escales de paquebot (+16 %). Mais le trafic global ayant transité par le fleuve et par les voies ferrées a régressé, à respectivement 4,89 millions de tonnes (- 12 %) et 1,31 million de tonnes (- 24,5 %). En Île-de-France, c’est le dynamisme de la construction et des chantiers du Grand Paris Express qui boostent les tonnages fluviaux : la seule progression des Ports de Paris vient de son activité fluviale, à + 0,9 %, à 20,20 millions de tonnes, portée essentiellement par les matériaux de construction (+ 2,3 %).
Des investissements en hausse
Pour l’ensemble des ports, la direction d’Haropa a insisté sur "le signe de la confiance" que représente la poursuite des investissements, privés et publics dans l’activité portuaire : en croissance de plus de 17 % à 527 millions d’euros en 2016, ils devraient atteindre près de 690 millions en 2017, soit plus de 30 %. Logisticiens et industriels s’implantent le long de l’axe Seine et 500.000 m2 d’entrepôts sont en développement, s’ajoutant aux 2,7 millions de m2 de surface déjà aménagée pour la logistique.