Trafic en baisse en 2016 pour les ports du Havre, Rouen et Paris

Haropa ports du Havre-Rouen-Paris a enregistré une baisse de 4,8 % du trafic maritime total en 2016, à 87,06 millions de tonnes. Le recul du trafic affecte tous les secteurs mais les investissements se poursuivent.
Environnement économique mondial défavorable, mauvaise météorologie, arrêts partiels de production des raffineries et mouvements sociaux du printemps dernier : Hervé Martel, le président d’Haropa qui regroupe les ports de l’axe Seine explique les mauvais résultats de l’année 2016 par "une accumulation de handicaps extra-portuaires". Car, après une hausse légère mais continue ces dernières années, Haropa a enregistré une baisse de 4,8 % de ses trafics maritimes, à 87,06 millions de tonnes. Mais Hervé Martel refuse de "céder au catastrophisme", assurant que la part de marché d’Haropa sur les conteneurs échangés dans les ports du "range Nord" est passée de 5,9 % en 2011 à 6,4 %.

Hinterland du Havre : "Niveau plus haut historique"

Au Havre, pourtant, alors qu’il est "le plus stratégique mais aussi le plus concurrentiel", le secteur du conteneur a baissé de 1,6 %, à 2,51 millions d’EVP et de 3,4 % en volume, à 24,62 millions de tonnes. Ce recul s’explique par la baisse des volumes liés aux transbordements, "volatils par nature" à hauteur de 8,7 %, et par les mouvements sociaux du printemps qui ont entraîné l’annulation d’une centaine d’escales. Mais Hervé Martel affiche l’optimisme : le trafic de conteneurs avec l’hinterland a atteint son "niveau plus haut historique" avec l’augmentation pour la seconde année consécutive de 0,6 %, à 1,96 million d’EVP de et vers la France, notamment grâce au trafic Reefer qui représente environ 6 % du trafic total conteneurisé, à plus de 200.000 EVP.
Autre bon résultat en 2016, l’augmentation du trafic roulier de 5 % à 313.000 véhicules traités. Et si la baisse des vracs liquides (- 6 %) s’explique notamment par des incidents techniques sur une raffinerie de la zone industrialo-portuaire, les vracs solides ont enregistré une hausse de 18 %, avec le charbon (+ 59 %) et les agrégats (+ 14 %). Enfin, après des années de fiasco pour son démarrage, le terminal multimodal est enfin devenu opérationnel, avec des lignes directes vers l’Allemagne, bientôt vers la Suisse. "Tous les opérateurs ferroviaires ont basculé sur la plateforme", assure Hervé Martel, même si les ambitions du départ ont été revues à la baisse, avec 80.000 conteneurs visés sur un an. Les échanges fluviaux de conteneurs depuis Le Havre ont également augmenté, de + 11 %, à 0,18 million d’EVP et la plus belle performance vient du côté de la croisière maritime : le port du Havre a accueilli 118 escales de paquebots (+ 24 %) avec 332.800 passagers (+ 49 %).

Céréales à Rouen : "Historiquement bas"

À Rouen, c’est la météo qui a impacté en 2016 le trafic des céréales, après "l’une des plus mauvaises récoltes céréalières de ces trente dernières années", a expliqué Nicolas Occis, directeur du port. Alors que le premier semestre a été positif, le second a été "historiquement bas", pour une baisse de - 17  % et terminer à 6,8 millions de tonnes exportées. Le trafic global du port a reculé de 6,7 %, à 21 millions de tonnes. Tous les secteurs sont touchés : les vracs solides ont baissé, le charbon de - 27 %, à 300.000 tonnes comme les importations d’agrégats, de 9 % (330.000 tonnes). Les conteneurs également (- 26 % à 0,68 million de tonnes). Point positif, la progression des trafics d’engrais (+ 10,5 %) et des autres vracs agroalimentaires (+ 11 %).

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