Les dessertes assurées par la compagnie maritime britannique Condor Ferries dans la Manche étaient perturbées lundi 10 février en raison d'une grève des personnels français d'un des navires. "Les vingt marins français du "Condor Rapide" ont cessé le travail depuis jeudi 6 février pour réclamer notamment une couverture sociale", a indiqué Stéphane Leverger, secrétaire général des marins CGT du Grand Ouest. En pratique, la rotation quotidienne du "Condor Rapide" entre Saint-Malo, les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey et le port anglais de Weymouth a été annulée. "Les grévistes réclament le financement de leur couverture santé-retraite-chômage, soit par une hausse des salaires, soit par une affiliation à une caisse de sécurité sociale", a indiqué Stéphane Leverger. Le "Condor Rapide", un car-ferry à grande vitesse pouvant transporter 750 passagers et 185 véhicules, bat pavillon panaméen. La société Condor Ferries a son siège à Guernesey. Selon Stéphane Leverger, cette grève s'inscrit dans un climat social dégradé, Condor Ferries ayant modifié le système de récupération des jours travaillés par les équipages, et "plusieurs accidents de mer" ayant affecté des marins. Condor Ferries a assuré lundi 10 février que "des négociations étaient en cours". Le mouvement de grève est reconductible "au jour le jour", selon la CGT. Les trois autres car-ferries de la compagnie, qui n'emploient pas de personnels français, selon la CGT, ne sont pas affectés par le mouvement social.
Créée en 1964, la société Condor Ferries avait notamment été impliquée dans un accident qui avait coûté la vie au patron d'un petit bateau de pêche entre Saint-Malo et Jersey en mars 2011.
Créée en 1964, la société Condor Ferries avait notamment été impliquée dans un accident qui avait coûté la vie au patron d'un petit bateau de pêche entre Saint-Malo et Jersey en mars 2011.