
De janvier à septembre 2012, le trafic total du bassin Rhône-Saône a représenté un milliard de tonnes-kilomètres, soit 14 % de moins par rapport à la même période de 2011, et 4,71 millions de tonnes, soit une baisse de 13 %. Les performances sur ce bassin étaient pourtant généralement meilleures que celles enregistrées au niveau national.
"La crise économique, la baisse de la demande en matériaux de construction et les produits agricoles figurent parmi les raisons de ces résultats moins bons qu’espérés. Mais les résultats définitifs dépendront beaucoup de la reprise du spéculatif secteur des produits agricoles, trafic important sur ce bassin", explique Monique Novat, directrice du service de navigation Rhône-Saône, peu après son retour de Sète où elle avait participé à l’inauguration du nouveau quai J qui sera principalement dédié à la filière agroalimentaire.
"La crise économique, la baisse de la demande en matériaux de construction et les produits agricoles figurent parmi les raisons de ces résultats moins bons qu’espérés. Mais les résultats définitifs dépendront beaucoup de la reprise du spéculatif secteur des produits agricoles, trafic important sur ce bassin", explique Monique Novat, directrice du service de navigation Rhône-Saône, peu après son retour de Sète où elle avait participé à l’inauguration du nouveau quai J qui sera principalement dédié à la filière agroalimentaire.
"15 % d’augmentation pour le trafic conteneurs"
Les chiffres des huit premiers mois de 2012 laissent donc entrevoir une baisse des trafics d’au moins 10 %. "Mais hormis les filières agricoles et de la construction qui concentrent plus de la moitié des trafics en volume, il faut voir aussi que d’autres trafics se maintiennent correctement ou sont en hausse à commencer par le trafic conteneurs qui génère 58.300 EVP, soit 15 % d’augmentation par rapport à la même période de 2011", complète la nouvelle directrice du bassin, arrivée en mars à Lyon. "C’est la plus forte évolution parmi les bassins intérieurs français", précise-t-elle.
Chute de 23 % pour les produits agricoles
En tonnes-kilomètres, à fin septembre, les produits agricoles ont concerné un trafic de 243,53 Mt-km et ils accusent une chute de 23 %. La conjoncture plus favorable des marchés céréaliers du Nord Europe approvisionnés notamment par fer explique en grande partie la réduction des exportations dans le sens Nord-Sud via la Saône, le Rhône et la façade de Fos.
Les minéraux bruts, deuxième important trafic (en t-km) avec 116,45 Mt-km et premier en volume avec 2 Mt, chutent respectivement de moitié en tonnes-kilomètres et de 22 % en volumes. Cette chute s’explique par la faiblesse des approvisionnements en sel de déneigement des différentes plates-formes portuaires de Pagny à Arles et surtout par la diminution des volumes extraits sur les carrières alluvionnaires de Saône. "En effet, les entreprises historiquement implantées sur la plaine alluvionnaire de la Saône comme les sociétés Vicat ou Plattard préfèrent préserver leurs gisements actuels car elles peinent à obtenir de nouvelles autorisations d’exploitation. Cette tendance est structurelle", commente Mme Novat.
Le transport fluvial de combustibles, essentiellement le charbon, poursuit sa baisse entamée depuis la fermeture de la principale centrale thermique (- 40 %).
Les produits pétroliers se stabilisent avec - 4 % en t-km et + 2 % en volume. Les exportations de ferraille recyclée continuent de progresser avec + 10 % en t-km et - 4 % en volume.
Les engrais poursuivent leur croissance enregistrée depuis plusieurs années avec + 6 % en t-km et + 21 % en volume. Les approvisionnements des sites industriels chimiques (CVM, méthanol) sont en hausse (+ 19 % en t-km et + 13 % en volume). "Dans les années à venir, ces filières devront compenser la tendance à la baisse des trafics traditionnels que sont les granulats de Saône et le charbon", remarque Monique Novat.