
© LYON TERMINAL
"Notre premier convoi rhônalpin organisé voici douze ans portait sur un alternateur de centrale électrique de 130 tonnes, à destination du Kazakhstan", se souvient Patrick Maletras, directeur du développement et des projets internationaux chez Tramar. "L'expédition, qui a débuté par 80 kilomètres de route jusqu'à Lyon Terminal (NDLR : le port Édouard-Herriot est équipé d'un portique d'une capacité de levage de 250 tonnes), s'est ensuite poursuivie par barge : c'est en effet via le Rhône que le colis a gagné Fos-sur-Mer. De là, il a rejoint le Kazakhstan sur un navire spécialisé de la compagnie maritime SAL". Depuis, la demande de transport de ces compresseurs, réacteurs et autres "colis XXL" supérieurs à 35 tonnes n'a pas cessé, principalement à l'exportation vers le Moyen-Orient.
Gains de temps
Recourir au fleuve plutôt qu'à la route n'est pas seulement une question de développement durable. Pour M. Maletras, il s'agit d'efficacité : "Transporter des colis lourds par route de la région lyonnaise jusqu'à Fos-sur-Mer, c'est se heurter aux délais d'obtention des autorisations sans lesquelles la circulation est interdite". Six à huit semaines sont en effet nécessaires pour obtenir ces précieux sésames délivrés par les Directions départementales de l'équipement. "Grâce au transport par barge, nous limitons les kilomètres parcourus par la route et réduisons ainsi ces délais administratifs à moins de quinze jours." Privilégier le fleuve, c'est aussi éviter les travaux de renfort de routes, les élagages d'arbres, les démontages de panneaux de signalisation, les coupures d'électricité et autres opérations de voirie publique liés au passage de ces convois extraordinaires."Tout ce temps gagné en amont rend la solution fluviale très attractive aux yeux des industriels rhônalpins".
Gains de temps
Recourir au fleuve plutôt qu'à la route n'est pas seulement une question de développement durable. Pour M. Maletras, il s'agit d'efficacité : "Transporter des colis lourds par route de la région lyonnaise jusqu'à Fos-sur-Mer, c'est se heurter aux délais d'obtention des autorisations sans lesquelles la circulation est interdite". Six à huit semaines sont en effet nécessaires pour obtenir ces précieux sésames délivrés par les Directions départementales de l'équipement. "Grâce au transport par barge, nous limitons les kilomètres parcourus par la route et réduisons ainsi ces délais administratifs à moins de quinze jours." Privilégier le fleuve, c'est aussi éviter les travaux de renfort de routes, les élagages d'arbres, les démontages de panneaux de signalisation, les coupures d'électricité et autres opérations de voirie publique liés au passage de ces convois extraordinaires."Tout ce temps gagné en amont rend la solution fluviale très attractive aux yeux des industriels rhônalpins".
«Recourir au fleuve plutôt qu'à la route pour son efficacité»
La valeur des marchandises transportées (de 1 à 4 millions d'euros par pièce) conduit Tramar à faire appel, à chaque étape de l'acheminement, au savoir-faire de spécialistes du colis lourds : les véhicules de l'entreprise de transport Millon, les barges de la Compagnie fluviale de transports (CFT) ou encore les moyens de levage de la société de manutention Sosersid figurent parmi les acteurs majeurs de ces interventions qui exigent anticipation et technicité.
L'expérience fluviale en Rhône-Alpes n'est pas unique : "Un peu plus au nord, en Bourgogne, le port de Gron créé en 2010 a récemment réveillé le trafic fluvial de colis lourds sur l'Yonne et développé les échanges avec le port du Havre. Au détriment d'Anvers...", rappelle M. Maletras.