Dévoilant en avant-première le bilan 2016 du trafic de l'ensemble du réseau navigable français, Transporteurs fluviaux de France (TFF) a constaté un plongeon de 8,5 %, à 6,8 milliards de tonnes kilomètres et un repli de 1,1 %, à 52,7 millions de tonnes de l'activité. Une forte diminution qui a marqué l'ensemble des bassins nationaux à l'exception du Rhin qui a plutôt bien tiré son épingle du jeu. Présentant leurs vœux à la profession, Didier Léandri et Michel Dourlent, les deux coprésidents de TFF, ont expliqué que cette chute des trafics, à laquelle le secteur fluvial n'avait pas assisté depuis quinze ans, était due à "une conjonction d'événements défavorables".
Outre la baisse des céréales, une filière qui a notamment recours au mode fluvial sur la longue distance, les professionnels de la voie d'eau ont assisté l'an dernier à des opérations de blocages de ports de l'axe Seine dus aux mouvements sociaux liés à l'adoption de la loi Travail, des problèmes liés à la mise en service du terminal multimodal du Havre, des crues exceptionnelles en mai et juin et la crise céréalière. Quant au Rhône, ils ont rappelé le mouvement de grève de la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
Le frémissement de l'activité du BTP constaté au dernier trimestre de l'année 2016 laisse à penser aux deux coprésidents de TFF que l'activité globale va repartir en 2017. Ils misent également sur un redémarrage du trafic céréalier.
Outre la baisse des céréales, une filière qui a notamment recours au mode fluvial sur la longue distance, les professionnels de la voie d'eau ont assisté l'an dernier à des opérations de blocages de ports de l'axe Seine dus aux mouvements sociaux liés à l'adoption de la loi Travail, des problèmes liés à la mise en service du terminal multimodal du Havre, des crues exceptionnelles en mai et juin et la crise céréalière. Quant au Rhône, ils ont rappelé le mouvement de grève de la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
Le frémissement de l'activité du BTP constaté au dernier trimestre de l'année 2016 laisse à penser aux deux coprésidents de TFF que l'activité globale va repartir en 2017. Ils misent également sur un redémarrage du trafic céréalier.
"Une conjonction d'événements défavorables en 2016"
Le dialogue noué avec les pouvoirs publics ces derniers mois leur ont redonné également une bouffée d'espoir pour l'année qui vient de s'ouvrir. Didier Léandri et Michel Dourlent évoquent notamment la conférence nationale sur le fret fluvial et les réunions portant sur le projet Seine-Escaut.
À leurs yeux, certains dossiers ont connu des avancées concrètes en 2016. Tel est le cas de celui de la chatière au Havre. Des études ont été enfin menées ces derniers mois sur ce sujet. "L'utilité de cet équipement n'est plus contesté", estiment les deux coprésidents de TFF.
Mutualisation des THC dans les autres ports
Sur la mutualisation des terminal handling charges (THC), rappelant que Dunkerque est aujourd'hui le seul port maritime en France où le dossier ait connu un succès, TFF réclame aujourd'hui l'étendue de ce dispositif pour Marseille-Fos et pour Le Havre. Pour la profession, la mutualisation des THC permet de rétablir "des conditions de concurrence équitables dans les ports maritimes français".
Le sujet de l'aide au coup de pince a été évoqué ainsi que la nouvelle réglementation européenne sur les engins mobiles non routiers (EMNR). Un changement, selon eux, qui risque de pénaliser des transporteurs fluviaux de l'Haxagone. Autre sujet qui inquiète les professionnels par certains aspects, le projet de canal Seine-Nord. Ils redoutent en effet de voir débarquer sur ce marché les opérateurs néerlandais.
À quatre mois des élections présidentielles, TFF a indiqué vouloir mettre en alerte les candidats sur les dossiers qui préoccupent le plus le monde fluvial en France.