Transports routiers : les pays de l'Est unis contre la réforme

Le ministre bulgare des Transports a appelé les gouvernements d'Europe centrale et orientale à faire front commun contre le projet de réforme du transport routier porté par la Commission européenne, accusé de porter atteinte à la compétitivité de ce secteur très implanté à l'est de l'UE.
Les pays de l'Est ont été appelés mardi 15 mai à s'unir contre la réforme portée par l'UE dans les transports routiers. Le projet "nuit surtout aux pays situés à la périphérie de l'Europe : la Bulgarie et la Roumanie". Les gouvernements d'Europe centrale et orientale "doivent adopter une position commune, actuellement il n'y en a pas", a déclaré le ministre bulgare des Transports, Ivaïlo Moskovski, lors d'une réunion de transporteurs bulgares, polonais et hongrois.
Le "paquet mobilité 1" porté par la Commission européenne doit être adopté à la majorité qualifiée au parlement et au Conseil de l'UE. Il est cependant critiqué tant par les pays de l'Est que par la France, chacun considérant que le projet donnerait un avantage concurrentiel à l'autre.
La ministre française chargée des Transports, Élisabeth Borne, a estimé vendredi 11 mai que le projet en l'état faciliterait, au lieu de supprimer, "le dumping économique et social" des transporteurs routiers des pays d'Europe centrale et orientale.
Les transporteurs bulgares sont eux opposés à une disposition de la réforme selon laquelle les chauffeurs doivent rentrer toutes les trois semaines dans leur pays ou dans une base, ce qui mènerait selon eux à d'importantes immobilisations de camions et augmenterait les frais des entreprises.
Soutenus par le gouvernement et le Parlement, les professionnels organisent des protestations jeudi 17 mai à l'occasion du sommet européen de Sofia. Des organisations professionnelles de routiers de Pologne et de Hongrie, présentes mardi 15 mai à Sofia, ont aussi fustigé le projet de paquet mobilité.
Attaquant une disposition, selon laquelle le forfait journalier doit être adapté au niveau de vie du pays où le conducteur se trouve, Maciej Wronski, de Transport Logistyka Polska, a mis en garde contre des tensions dans les entreprises où un chauffeur gagnera plus s'il part vers l'ouest que s'il voyage vers l'Ukraine ou l'Iran.

Risques de faillites d'ici trois ans

Pal Krajcsovics, de la plus grande organisation des routiers de Hongrie, a souligné que la nouvelle "régulation doit absolument éviter une division" entre l'Est et l'Ouest de l'Europe.
Selon une étude auprès d'une centaine de dirigeants d'entreprises bulgares du transport routier présentée mardi 15 mai, 80 % craignent une faillite d'ici trois ans, si le paquet mobilité est adopté tel qu'il est proposé.

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