Trois candidats à la privatisation de la compagnie aérienne Tap

Le gouvernement portugais a reçu trois offres concurrentes pour la privatisation de 61 % du capital de la compagnie aérienne nationale Tap, selon le secrétaire d'État aux Transports.
Trois candidats se sont proposés à la privatisation de la compagnie aérienne Tap, a annoncé vendredi 15 mai le secrétaire d'État aux Transports, Sergio Monteiro, sans dévoiler l'identité des candidats. Selon la presse portugaise, les propositions ont été soumises par l'Américano-Brésilien David Neeleman, fondateur de la compagnie aérienne brésilienne Azul, German Efromovich, propriétaire de sa concurrente colombienne Avianca, ainsi que l'homme d'affaires portugais Miguel Pais do Amaral.

Une fenêtre d'espoir

"Malgré la grève de dix jours des pilotes" et la contestation de la privatisation par l'opposition, le gouvernement a reçu "trois offres qui ouvrent une fenêtre d'espoir pour Tap", a assuré Sergio Monteiro. Le gouvernement de centre-droit avait décidé mi-novembre de se défaire de 66 % du capital du groupe aérien Tap, dont 5 % réservés aux salariés, après l'échec d'une première tentative de privatisation en décembre 2012. La grève des pilotes début mai, qui a coûté 35 millions d'euros au groupe, ainsi que la menace de l'opposition socialiste de revenir sur la privatisation en cas de victoire aux élections législatives prévues cet automne, avaient lourdement pesé sur la décision des candidats.
Le Parti socialiste "fera tout pour que l'État ne perde pas le contrôle de l'entreprise", a commenté vendredi 15 mai son secrétaire général, Antonio Costa. "J'espère que les offres des candidats ne dépassent pas 49 % du capital", a-t-il ajouté. "L'État fera tout pour privatiser l'entreprise. C'est le seul moyen de sauver l'entreprise", a rétorqué peu de temps après le Premier ministre, Pedro Passos Coelho. Autre inquiétude des investisseurs, le cahier des charges approuvé par le gouvernement et les syndicats prévoit notamment que le futur repreneur ne pourra pas mettre en œuvre un plan social tant que l'État gardera une partie du capital.
Intéressé dans un premier temps, le groupe espagnol Globalia, maison mère de la compagnie aérienne Air Europa, avait jeté l'éponge en avril. Pour le magnat sud-américain German Efromovich, il s'agit de la seconde tentative de mettre la main sur Tap, une première offre ayant été rejetée en 2012 par le gouvernement alors qu'il était seul repreneur potentiel en lice. Sans tabler sur une recette importante, le gouvernement cherche surtout des investisseurs prêts à couvrir la dette de la compagnie, évaluée à 1,06 milliard d'euros, et à la recapitaliser pour financer son développement. À court de trésorerie, Tap a essuyé une perte nette de 46 millions d'euros en 2014, pénalisée par des retards de livraison de nouveaux avions et des grèves à répétition. L'ensemble du groupe Tap, détenu à 100 % par l'État portugais, comprend également une filiale d'entretien aéronautique au Brésil, la compagnie régionale Portugalia et 49,9 % du bagagiste Groundforce.

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