
Debout : Jérôme de Ricqlès (NYK), Nicolas Occis (GPM de Rouen), Camille Berthelot (MSC), Jacques Barra (MSC), François Van de Walle (Maersk), Véronique Lepine (Hapag-Lloyd), Régine Brehier (Ports de Paris), Hervé Martel (GPM du Havre), François Friboulet (CMA CGM), Franck Lemercier (APL). Au premier plan : Thierry Rakotopare (Mol), Nicolas Bernard (Hanjin), Matthieu Perdriel (UASC) © Éric Houri
Pour la quatrième année consécutive, les ports de Haropa (Le Havre, Rouen et Paris) ont remis le trophée ESI (Environmental Ship Index) aux douze compagnies maritimes récompensées pour leur performance environnementale durant l’année 2015. Ce 7 septembre, au Havre, douze compagnies ont ainsi été récompensées : sans surprise, se sont succédé les armements APL, CMA CGM (Le Havre et Rouen), Eukor, Evergreen, Hamburg Süd, Hanjin Shipping, Hapag-Lloyd, Maersk Line, MSC, NYK et UASC, cités par ordre alphabétique. Cette année, un nouveau lauréat, le japonais Mol Liner, a rejoint le peloton.
Durcissement des réglementations
Tous ont atteint le score établi pour chaque navire participant, en fonction de plusieurs paramètres : la performance de sa motorisation, de ses équipements installés à bord et la qualité des carburants utilisés. Jérôme de Ricqlès, directeur de NYK Line France, a une conviction : "Ce trophée récompense un engagement sur la durée, qui est un point important de nos activités commerciales et sur lequel nous communiquons en interne. Nous sommes certains que l’avenir sera de plus en plus contraignant avec notamment le durcissement des réglementations sur les émissions polluantes et nous voulons anticiper". Pour exemple, la compagnie exploite deux nouveaux navires ("Auto Eco" et "Auto Energy") d’une capacité de 3.800 voitures qui devraient bientôt naviguer entre la Baltique et la Manche, alimentés en gaz naturel liquéfié (GNL), avitaillés par un nouveau navire de soutage "Engie Zeebrugge". Olivier Devaux, directeur des opérations de Wallenius Wilhelmsen Logistics, rappelle que la compagnie a "toujours été novatrice". L'armateur scandinave assure avoir réduit d’environ 20 % ses émissions de CO2 par unité transportée depuis 2005.
Durcissement des réglementations
Tous ont atteint le score établi pour chaque navire participant, en fonction de plusieurs paramètres : la performance de sa motorisation, de ses équipements installés à bord et la qualité des carburants utilisés. Jérôme de Ricqlès, directeur de NYK Line France, a une conviction : "Ce trophée récompense un engagement sur la durée, qui est un point important de nos activités commerciales et sur lequel nous communiquons en interne. Nous sommes certains que l’avenir sera de plus en plus contraignant avec notamment le durcissement des réglementations sur les émissions polluantes et nous voulons anticiper". Pour exemple, la compagnie exploite deux nouveaux navires ("Auto Eco" et "Auto Energy") d’une capacité de 3.800 voitures qui devraient bientôt naviguer entre la Baltique et la Manche, alimentés en gaz naturel liquéfié (GNL), avitaillés par un nouveau navire de soutage "Engie Zeebrugge". Olivier Devaux, directeur des opérations de Wallenius Wilhelmsen Logistics, rappelle que la compagnie a "toujours été novatrice". L'armateur scandinave assure avoir réduit d’environ 20 % ses émissions de CO2 par unité transportée depuis 2005.
"100.000 euros de récompenses réparties entre les armements"
Le port du Havre est partenaire fondateur de la démarche initiée en 2009 avec cinq ports du range nord-européen, et y consacre chaque année 100.000 euros de récompenses, réparties entre les armements en fonction de leur score et du nombre d’escales. "Ce n’est pas seulement une question d’image, insiste Nicolas Occis, vice-président de Haropa. Cinquante ports participent à la démarche ESI contre neuf en 2009, 4.800 navires sont inscrits, soit 10 % de la flotte mondiale. Et sur l’axe Seine, nous nous battons pour développer le transport massifié et notamment le trafic fluvial, plus compétitif pour nos clients". Ce dernier ne représente encore que 7 % du trafic global. À l’échelle de Haropa, 890 escales en cumulé ont ainsi été récompensées à fin 2015.
Davantage d’exigence
Pour ce trophée devenu cette année le "Best Green Shipping Line Haropa", Haropa va élever son seuil d’éligibilité. "Le succès de l’ESI, commente Jean-Paul Raffini, de la Direction de l’environnement du Grand Port maritime du Havre (GPMH), avec de plus en plus de navires scorés et de ports mobilisés, doit nous amener à poursuivre avec davantage d’exigence nos efforts pour continuer à réduire l’impact atmosphérique des activités maritimes". À la clé, un relèvement régulier "et raisonnable" des seuils de récompense. Ainsi, le score d’éligibilité, qui a débuté à 20 points sur 100 en 2012, est passé entre 2013 et 2015 à 31 points, et passera à 34 points en 2016. "Nous voulons une nouvelle fois élever la barre afin de privilégier les armateurs les plus exigeants en matière de qualité environnementale, explique Jean-Paul Raffini. Cette évolution tient également compte de l’évolution de la réglementation et surtout de l’émergence de nouvelles technologies ou du recours à des combustibles marins plus performants comme le GNL".
Trophée environnemental de la flotte fluviale
Autre nouveauté 2016, la participation de Ports de Paris à cette démarche, qui va ainsi bénéficier en 2017 d’un budget total de 200.000 euros. Le premier trophée environnemental de la flotte fluviale a été lancé cette année avec une prime allant de 5.000 à 10.000 euros. Destiné à récompenser les bateaux de marchandises et de passagers les plus performants sur le plan environnemental, il prenait en compte divers paramètres : air/énergie/gaz à effet de serre, protection du milieu aquatique, gestion des déchets, nuisances, management environnemental. Le 15 septembre, date limite de dépôt des dossiers de candidature, sept postulants s'étaient manifestés.