
© T-ingénierie
Les grands projets urbains du Premier ministre turc sont à l'origine de la contestation qui secoue Istanbul depuis quatre jours, les manifestants se mobilisant pour préserver leur ville des intérêts économiques et idéologiques du gouvernement. C'est du parc Gezi, petit espace de verdure de quelque 600 arbres au cœur de la rive européenne d'Istanbul, qu'est parti le mouvement de protestation qui s'est ensuite répandu à travers le pays.
Mais au-delà de ce parc, Recep Tayyip Erdogan a d'autres ambitions pour Istanbul. Au nord de la ville, le Premier ministre a officiellement lancé la semaine dernière la construction d'un troisième pont reliant les deux rives du Bosphore, pour un coût de 2,3 milliards d'euros. Le pont doit s'intégrer dans un gigantesque projet incluant la construction d'un immense aéroport - il pourrait accueillir jusqu'à 150 millions de passagers par an -, celle d'un canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara pour désengorger le Bosphore.
"L'enjeu de ce projet, c'est l'ouverture de nouvelles terres à la construction", prévient Tayfun Kahraman, président de la Chambre des urbanistes d'Istanbul, dont l'organisation a planté une tente dans le parc Gezi. "Dans la ville, il ne reste plus de terres constructibles. C'est pour cela que l'État privatise tous les terrains publics et qu'il met en œuvre des projets géants d'infrastructure qui lui permettront de déclarer de nouveaux terrains constructibles", ajoute Tayfun Kahraman, déplorant le massacre attendu des forêts du Nord d'Istanbul.
Mais au-delà de ce parc, Recep Tayyip Erdogan a d'autres ambitions pour Istanbul. Au nord de la ville, le Premier ministre a officiellement lancé la semaine dernière la construction d'un troisième pont reliant les deux rives du Bosphore, pour un coût de 2,3 milliards d'euros. Le pont doit s'intégrer dans un gigantesque projet incluant la construction d'un immense aéroport - il pourrait accueillir jusqu'à 150 millions de passagers par an -, celle d'un canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara pour désengorger le Bosphore.
"L'enjeu de ce projet, c'est l'ouverture de nouvelles terres à la construction", prévient Tayfun Kahraman, président de la Chambre des urbanistes d'Istanbul, dont l'organisation a planté une tente dans le parc Gezi. "Dans la ville, il ne reste plus de terres constructibles. C'est pour cela que l'État privatise tous les terrains publics et qu'il met en œuvre des projets géants d'infrastructure qui lui permettront de déclarer de nouveaux terrains constructibles", ajoute Tayfun Kahraman, déplorant le massacre attendu des forêts du Nord d'Istanbul.