"Rien ne bouge, nous nous heurtons à des murs d’inertie et nous sommes encore dans l’incertitude et l’attente." Michel Segain est en colère. Sur le bureau du président de l’Union maritime et portuaire du Havre, le plan stratégique Seineport Europe que son équipe et lui avaient concocté en 2016, un "plan Marshall" semblerait, à l’écouter, lettre morte. Pourtant, parmi les revendications émises, certaines viennent de se concrétiser en 2020, inscrites dans le plan stratégique voté en 2018 avec à la clé, un financement à hauteur de 600 millions d’euros : la construction des postes 11 et 12 pour un nouveau terminal à Port 2000 ou la connexion fluviale directe et sans contrainte de navigation pour les barges fluviales de la Seine à Port 2000.
"Tout est trop lent"
Mais "tout est trop lent, râle Michel Segain. Faudra-t-il encore attendre vingt-cinq ans, entre l’annonce et la réalisation des travaux comme pour l’électrification des 50 kilomètres de la voie ferrée entre Serqueux et Gisors ?" Car parmi les points cruciaux, que ne manque pas de rappeler Michel Segain, et qui était listé dans le plan Seineport Europe, "l’axe Seine ne bénéficie toujours pas de dessertes ferroviaires adaptées à conquérir de grands volumes notamment vers l’Allemagne et l’Europe de l’Est".
En 2016, l’Umep réclamait également pour Haropa "une seule et même autorité de gouvernance de l’axe Seine". Mais quant à la fusion des trois ports qui avait été annoncée au plus tard au 1er janvier 2021, "nous sommes dans l’attente et l’incertitude". Et dans le cadre de la future gouvernance, le patron de l’Umep réclame à nouveau "la présence dans les conseils de surveillance des ports des représentants du secteur privé, qui investissent, avec une voix non pas consultative, mais décisionnaire".
Absence de lobbying à Bruxelles
Fervent défenseur des intérêts et des atouts du port du Havre comme de ceux de l’axe Seine, Michel Segain réclame aussi le retour de la paix sociale comme élément indispensable à la relance : "Pour développer et faire revenir le fret, il faut un capital confiance. Et donc un pacte social. Nous l’attendons toujours !" Autre sujet de mécontentement pour le patron de l’Umep, "l’absence de lobbying et d’une véritable task force maritime et portuaire à Bruxelles".
"Tout est trop lent"
Mais "tout est trop lent, râle Michel Segain. Faudra-t-il encore attendre vingt-cinq ans, entre l’annonce et la réalisation des travaux comme pour l’électrification des 50 kilomètres de la voie ferrée entre Serqueux et Gisors ?" Car parmi les points cruciaux, que ne manque pas de rappeler Michel Segain, et qui était listé dans le plan Seineport Europe, "l’axe Seine ne bénéficie toujours pas de dessertes ferroviaires adaptées à conquérir de grands volumes notamment vers l’Allemagne et l’Europe de l’Est".
En 2016, l’Umep réclamait également pour Haropa "une seule et même autorité de gouvernance de l’axe Seine". Mais quant à la fusion des trois ports qui avait été annoncée au plus tard au 1er janvier 2021, "nous sommes dans l’attente et l’incertitude". Et dans le cadre de la future gouvernance, le patron de l’Umep réclame à nouveau "la présence dans les conseils de surveillance des ports des représentants du secteur privé, qui investissent, avec une voix non pas consultative, mais décisionnaire".
Absence de lobbying à Bruxelles
Fervent défenseur des intérêts et des atouts du port du Havre comme de ceux de l’axe Seine, Michel Segain réclame aussi le retour de la paix sociale comme élément indispensable à la relance : "Pour développer et faire revenir le fret, il faut un capital confiance. Et donc un pacte social. Nous l’attendons toujours !" Autre sujet de mécontentement pour le patron de l’Umep, "l’absence de lobbying et d’une véritable task force maritime et portuaire à Bruxelles".
"La défense des intérêts français est insuffisante"
Et d’évoquer, dans le contexte du Brexit, quand il s'agissait de relier l’Irlande au continent européen, le fait que seuls les ports belges et néerlandais étaient concernés au départ : "Parce que la défense des intérêts français est insuffisante, nous avons failli être exclus des futurs corridors maritimes, une aberration !"
Michel Segain se lasserait presque. Réélu en juillet président de l’Union maritime et portuaire de France (UMPF), qui représente 1.600 sociétés et 80.000 salariés, il réclame à nouveau une stratégie maritime et portuaire nationale. "Les derniers rapports sur l’économie maritime et la compétitivité des ports, signés de la députée Sophie Panonacle et du sénateur Michel Vaspart valident en grande partie nos demandes. Espérons qu’ils auront un autre destin que celui de finir sur les étagères d’une salle d’archives".