
Philippe Dehays, président de l'UPR © J. C. C.
"L'Antenne" : Le trafic du port de Rouen accuse une baisse sensible depuis le début de l'année. Est-ce que la crise économique actuelle pèse sur l'activité rouennaise ?
Philippe Dehays : Effectivement, le port enregistre une diminution de ses tonnages. Rouen, comme tous les ports, souffre de la situation actuelle. De plus, nous devons faire face à des difficultés plus locales comme l'arrêt pendant plusieurs mois de l'activité de la raffinerie Petroplus - cette dernière représente 10 % du trafic portuaire. De même, dans le secteur de l'industrie papetière, l'unité d'Alizay a fermé ses portes. Côté céréales, le début de campagne d'exportation a été un peu difficile, mais la situation devrait s'améliorer maintenant. La situation du marché international devrait nous permettre d'exporter davantage. Dans le domaine des activités de marchandises diverses, les échanges avec l'Afrique sont globalement stables.
"L'A." : Le secteur privé prévoit-il de réaliser de nouveaux investissements au port de Rouen dans les mois qui viennent ?
P. D. : Récemment, nous avons enregistré plusieurs investissements : une nouvelle grue mobile de forte puissance (100 tonnes) chez Euroports, la modernisation des équipements de manutention chez Technip (Le Trait), des investissements importants au niveau des silos... Le secteur privé continue à investir à Rouen. La zone Rouen Vallée de Seine Logistique (RVSL) devrait également bénéficier de nouvelles implantations dans les deux ou trois ans. Mais il faut demeurer attentif au foncier. Nous pensons qu'il serait bon de mener une réflexion sur cette question pour l'ensemble de l'axe Seine avec Haropa.
Philippe Dehays : Effectivement, le port enregistre une diminution de ses tonnages. Rouen, comme tous les ports, souffre de la situation actuelle. De plus, nous devons faire face à des difficultés plus locales comme l'arrêt pendant plusieurs mois de l'activité de la raffinerie Petroplus - cette dernière représente 10 % du trafic portuaire. De même, dans le secteur de l'industrie papetière, l'unité d'Alizay a fermé ses portes. Côté céréales, le début de campagne d'exportation a été un peu difficile, mais la situation devrait s'améliorer maintenant. La situation du marché international devrait nous permettre d'exporter davantage. Dans le domaine des activités de marchandises diverses, les échanges avec l'Afrique sont globalement stables.
"L'A." : Le secteur privé prévoit-il de réaliser de nouveaux investissements au port de Rouen dans les mois qui viennent ?
P. D. : Récemment, nous avons enregistré plusieurs investissements : une nouvelle grue mobile de forte puissance (100 tonnes) chez Euroports, la modernisation des équipements de manutention chez Technip (Le Trait), des investissements importants au niveau des silos... Le secteur privé continue à investir à Rouen. La zone Rouen Vallée de Seine Logistique (RVSL) devrait également bénéficier de nouvelles implantations dans les deux ou trois ans. Mais il faut demeurer attentif au foncier. Nous pensons qu'il serait bon de mener une réflexion sur cette question pour l'ensemble de l'axe Seine avec Haropa.
"Le fluvial est un atout fort pour le port de Rouen"
"L'A." : Haropa est appelé à jouer un rôle pour la promotion de l'ensemble portuaire de l'axe Seine. Comment sera-t-il possible demain de valoriser Rouen et ses atouts spécifiques ?
P. D. : Les entreprises privées conduisent depuis longtemps une démarche globale sur l'axe Seine. Au niveau des équipes des ports, nous sommes aujourd'hui un peu plus optimistes. Nous sentons en effet une volonté de coopération. Au niveau de la promotion et du développement, je sens cette volonté de travailler ensemble. La démarche va aujourd'hui dans le bon sens. Nous allons jouer le jeu d'un travail commun et nous espérons qu'il sera profitable à tout le monde. Il faut que chacun conserve ses trafics et que nous en acquérions de nouveaux ensemble. Je ne doute pas que les atouts du port de Rouen soient valorisés dans ce contexte.
"L'A." : Le projet de canal Seine-Nord Europe est-il un atout pour Rouen ?
P. D. : Dès lors que la décision politique de réaliser le canal Seine-Nord Europe est prise, nous nous devons d'en tirer le meilleur parti possible. Plusieurs entreprises rouennaises ont déjà investi beaucoup de temps et ont réalisé d'importantes études en vue de s'implanter au long de cette future voie nouvelle. Aujourd'hui, nous sommes dans l'attente concernant ce dossier. Ce qui est certain, c'est que le fluvial est un atout fort pour le port de Rouen.