UPS promeut son chef des opérations, David Abney, directeur général. David Abney, 58 ans, va succéder à l'actuel PDG, Scott Davis, 62 ans, dont le départ à la retraite est prévu pour la fin de l'année. Scott Davis, qui dirigeait UPS depuis 2008, va néanmoins rester président du conseil d'administration. David Abney, qui devient le onzième patron du groupe de logistique, a fait quasiment toute sa carrière chez UPS où il est entré en 1974. Il y a gravi tous les échelons. Au poste de chef des opérations il était notamment en charge du réseau de transport et s'est distingué en plaidant pour une augmentation des volumes de fret. "Je suis profondément honoré d'avoir été choisi par le conseil d'administration", a-t-il réagi.
Son prédécesseur Scott Davis est crédité d'avoir accru l'activité du groupe en dépit de la crise, ce qui a été salué par le marché. Le chiffre d'affaires est ainsi passé de 49,7 milliards de dollars en 2007, juste avant qu'il ne prenne les rênes de l'entreprise, à 55,4 milliards l'année dernière. L'action, elle, a bondi de 52,4 % en sept ans. À Wall Street, l'action bougeait peu : elle reculait de 0,05 % à 103,57 dollars vers 15 h 40 vendredi 6 juin.
Affronter Wal-Mart et Amazon
David Abney hérite UPS dans un contexte chahuté pour l'ensemble du secteur de la logistique, affecté par un hiver rigoureux aux États-Unis qui a bloqué les routes dans certaines régions et ralenti l'activité. UPS a ainsi été contraint d'abaisser ses prévisions de bénéfice annuel. Mais le défi le plus important qui l'attend, c'est de préparer le groupe à faire face à l'arrivée des géants de la distribution Wal-Mart et Amazon. Ces deux dernières sociétés sont en train de tester actuellement leurs propres réseaux de distribution.
Son prédécesseur Scott Davis est crédité d'avoir accru l'activité du groupe en dépit de la crise, ce qui a été salué par le marché. Le chiffre d'affaires est ainsi passé de 49,7 milliards de dollars en 2007, juste avant qu'il ne prenne les rênes de l'entreprise, à 55,4 milliards l'année dernière. L'action, elle, a bondi de 52,4 % en sept ans. À Wall Street, l'action bougeait peu : elle reculait de 0,05 % à 103,57 dollars vers 15 h 40 vendredi 6 juin.
Affronter Wal-Mart et Amazon
David Abney hérite UPS dans un contexte chahuté pour l'ensemble du secteur de la logistique, affecté par un hiver rigoureux aux États-Unis qui a bloqué les routes dans certaines régions et ralenti l'activité. UPS a ainsi été contraint d'abaisser ses prévisions de bénéfice annuel. Mais le défi le plus important qui l'attend, c'est de préparer le groupe à faire face à l'arrivée des géants de la distribution Wal-Mart et Amazon. Ces deux dernières sociétés sont en train de tester actuellement leurs propres réseaux de distribution.
"500 millions de dollars pour moderniser les centres d'expédition"
UPS choisira-t-il par ailleurs d'augmenter ses prix comme son principal rival, le groupe de logistique FedEx ? David Abney doit apporter la réponse à cette question. Jusqu'ici UPS a souvent suivi FedEx. En mars dernier il avait déjà augmenté de 4,4 % ses tarifs dans le monde entier pour la division fret et cargo, après un mouvement similaire de son compatriote. Cette fois-ci FedEx va plus loin en augmentant ses tarifs sur tous les colis volumineux mais aussi en déterminant ses prix selon la taille du paquet.
La tâche de David Abney s'annonce d'autant plus difficile qu'UPS doit aussi redorer son blason après une mauvaise performance lors des dernières fêtes de fin d'année aux États-Unis : de nombreux paquets étaient arrivés chez leur destinataire après la date promise. La capacité du réseau aérien d'UPS avait été dépassée par le volume des paquets expédiés à la dernière minute. Dans la précipitation le groupe de messagerie avait dû recourir au final à 85.000 travailleurs temporaires, soit 30.000 de plus que prévu au départ. Fin janvier, David Abney a promis que cela ne se reproduirait plus. UPS va notamment créer des modèles de prévisions de trafic avec ses plus gros clients pour être informé plus rapidement des évolutions du marché, renforcer ses capacités et diversifier son étiquetage pour s'assurer que les envois urgents soient traités en priorité dès leur arrivée au centre de tri. UPS va aussi augmenter ses capacités et moderniser ses centres d'expédition le tout pour un investissement estimé à 500 millions de dollars.