
Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip © Ufip
Pour renforcer la fiabilité des approvisionnements nationaux en hydrocarbures, l’Union française des industries pétrolières (Ufip) identifie trois mesures. Présentée par Jean-Louis Schilansky, son président, mercredi 1er février à Paris, une concerne «la mise en place d’un service minimum pour les terminaux pétroliers dans les Grands Ports maritimes».
Concentrant près de 80 % des trafics portuaires pétroliers, Marseille-Fos, Le Havre et Nantes-Saint-Nazaire sont particulièrement concernés par cette proposition. S’agissant du maillage terrestre, l’Union appelle les Pouvoirs publics et les collectivités à mieux prendre en compte «la logistique d’approvisionnement en carburants et, notamment la présence de dépôts pétroliers, dans les plans d’aménagement du territoire». Et dans un souci d’optimisation écologique et économique, elle réclame «la généralisation sans délai du mode de transport routier à 44tonnes».
Difficultés du raffinage
En 2011, la demande pétrolière française a reculé de 1,3 % à hauteur de 77,8 millions de tonnes dont 54 % destinées aux carburants automobiles dont la consommation est stable (+ 0,08 %). La diésélisation du parc de véhicules se poursuit en revanche avec une hausse de 5,7 % du gasoil et un repli de 5 % des essences. Affectant sa balance commerciale, la France a ainsi importé l’an passé 18,1 millions de tonnes de gasoil et exporté 4,1 millions de tonnes d’essence.
Concentrant près de 80 % des trafics portuaires pétroliers, Marseille-Fos, Le Havre et Nantes-Saint-Nazaire sont particulièrement concernés par cette proposition. S’agissant du maillage terrestre, l’Union appelle les Pouvoirs publics et les collectivités à mieux prendre en compte «la logistique d’approvisionnement en carburants et, notamment la présence de dépôts pétroliers, dans les plans d’aménagement du territoire». Et dans un souci d’optimisation écologique et économique, elle réclame «la généralisation sans délai du mode de transport routier à 44tonnes».
Difficultés du raffinage
En 2011, la demande pétrolière française a reculé de 1,3 % à hauteur de 77,8 millions de tonnes dont 54 % destinées aux carburants automobiles dont la consommation est stable (+ 0,08 %). La diésélisation du parc de véhicules se poursuit en revanche avec une hausse de 5,7 % du gasoil et un repli de 5 % des essences. Affectant sa balance commerciale, la France a ainsi importé l’an passé 18,1 millions de tonnes de gasoil et exporté 4,1 millions de tonnes d’essence.
"La demande pétrolière française recule de 1,3 % en 2011"
Selon l’Ufip, ce déséquilibre fragilise son outil de raffinage composé en 2011 de dix sites dont trois en situation critique aujourd’hui : Petit-Couronne, Reichstett (groupe Petroplus), Berre (LyondellBasell). Ceux-ci représentent plus de 15 % de la capacité de raffinage nationale. Pour freiner la croissance du gasoil, l’Union suggère «une harmonisation progressive des fiscalités» sur les carburants, et de cesser «à tout prix de pénaliser l’industrie du raffinage». Selon son calcul, les raffineurs installés en France supporteraient une charge supplémentaire de 2 à 3,5 euros la tonne par rapport à leurs concurrents européens.
Pour un débat sur le gaz de schiste
Reprises dans un livret résumant les positions du secteur pétrolier sur le débat énergétique, ces propositions sont complétées par un volet exploration-production. Face à une demande énergétique mondiale en hausse de 35 % d’ici 2030, l’Ufip recommande à la France «de se donner tous les moyens» pour valoriser ses ressources, et encourage ainsi la tenue d’un débat national sur le gaz de schiste. En matière de distribution assurée désormais à 62 % par la GMS, elle s’inquiète enfin de la contraction du réseau de stations-service (11.798 ; - 253 en 2011), et invite à en tenir compte à l’avenir dans les plans d’urbanisme.