Un agenda décisif pour la voie d’eau

Dans l’attente d’une feuille de route claire annoncée en juin, Transporteurs fluviaux de France alerte les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements de la navigation intérieure. En lien avec les ports maritimes, ils concernent la fiabilité des ouvrages critiques, les THC et le chantier multimodal du Havre. Pour un suivi plus fin des infrastructures fluviales, TFF plaide pour la création d’un Haut Conseil ou d’un Observatoire ad hoc.
Avec trois trimestres consécutifs de baisse des trafics en 2015, il faut remonter à 2007 pour trouver une situation comparable dans la voie d’eau. Au final, l’activité accuse un repli de 3,7 % avec un peu moins de 7,5 milliards de tonnes-kilomètres, marqué par des évolutions contrastées selon les zones de navigation. Si les bassins Rhône-Saône et du Nord maintiennent leurs activités, les autres reculent nettement. Face à cette érosion, «les priorités sont claires», pour Didier Léandri et Michel Dourlent, coprésidents de Transporteurs fluviaux de France (TFF), qui présentaient leurs vœux 2016 le 28 janvier à Paris. «Il faut conforter le modèle économique du transport fluvial et mettre en œuvre une stratégie cohérente, à la hauteur de l’ambition affichée en matière de massification des trafics, de transition énergétique et de compétitivité de nos ports et de nos territoires». Pointant la réduction des crédits d’investissement de Voies navigables de France de plus de 20 % en 2015 et en 2016, trois dossiers urgents en lien avec les ports maritimes sont évoqués. À commencer par la remise à niveau des ouvrages fluviaux critiques illustrés par l’écluse de Méricourt fragilisant les flux de l’axe séquanien depuis plusieurs années. «Nous demandons que sa régénération fasse l’objet d’une feuille de route engageante dès ce début d’année». Sur l’axe Seine toujours, TFF appelle une nouvelle fois à «l’entrée en service effective et totale du terminal multimodal du Havre sur des bases économiques acceptables et durables. Si cet objectif ne peut être satisfait dans un cadre juridique ou opérationnel privé, les pouvoirs publics se doivent de réfléchir à d’autres modalités comme la DSP». S’appuyant sur le test réussi à Dunkerque, la généralisation d’une «THC unique» dans les ports français dès 2016 est également mise en avant, «conformément aux engagements pris au plus haut niveau en 2015 lors de la Conférence nationale sur le fret fluvial et le Cimer».

Haut Conseil ou Observatoire de l’infrastructure fluviale

Plus globalement, la communauté fluviale unie autour de TFF souhaite que «le fléchage des projets fasse l’objet d’un suivi beaucoup plus précis, en totale transparence, avec l’ensemble des acteurs économiques». Sur le dossier Seine-Escaut par exemple, Didier Léandri et Michel Dourlent estiment légitime que les opérateurs fluviaux fassent partie intégrante de la gouvernance de la société de projet. L’occasion d’interpeller les pouvoirs publics sur le bouclage de ses financements, et le lancement des appels d’offres de sa première tranche de travaux.

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