Les armements sont confrontés à une hausse régulière des primes de mutuelles. Celle-ci est d’autant plus dommageable pour eux que les franchises ont tendance à augmenter dans le même temps. Le système est lié par la réassurance qui s’est notablement développée dans les années 90.
Les treize principaux P&I Clubs sont associés au sein de l’International Group of Reinssurance (IGA, détenant plus de 90 % du marché mondial de l’assurance maritime et capable de couvrir un risque à hauteur de 4,25 milliards de dollars). L’IGA fonctionne à plusieurs niveaux, comme un instrument de couverture pour les mutuelles. Le premier niveau de l’IGA est constitué d’un pool qui prend en charge la part de remboursement qui dépasse la capacité de paiement de l’un de ses membres. Au-delà d’un certain montant, il existe des niveaux de compensation successifs qui se mettent en place par tranche de remboursement. Le modèle fonctionne sur le principe du mille-feuille.
L’IGA a été créé pour répondre à l’accroissement des indemnités versées par les P&I à leurs clients, et qui risquait de dépasser la capacité de certaines mutuelles.
Le renforcement de la réglementation (les règlements Marpol, OPA90 et les paquets Erika), ainsi que l’accélération de la récurrence de certains phénomènes naturels majeurs de type ouragans ou tsunamis ont fortement exposé les mutuelles. De même, l’intensification des inspections dans le cadre du Port State Control pèse sur les P&I : le traitement des équipages, la nocivité des fumées, la gestion des déchets des navires ou les eaux de ballast entrent pleinement dans le champs de couverture des clubs.
L’organisation mise en place a des effets pervers : les P&I financent la réassurance par le versement de primes annuelles, ce qui tend à peser sur le montant des primes qu’elles exigent de leurs clients.
Pour tenter de limiter la hausse des primes, les clubs élargissent le montant et le périmètre des franchises. Mais comme l’IGA adopte la même solution pour freiner l’augmentation des primes demandées aux P&I, l’exposition aux risques des mutuelles s’accroît. Pour se couvrir, elles orientent à la hausse les primes qu’elles versent à l’IGA, autant que celles qu’elles encaissent des armateurs. Le montant de la franchise des P&I auprès de l’IGA s’élevait à 1,2 million de dollars à la fin des années 90 contre 7 millions de dollars aujourd’hui. Devant la détérioration de la solidité financière des quelque treize P&I Clubs, qui couvrent 90 % de la flotte océanique mondiale, certains avancent l’hypothèse d’une consolidation dans un secteur déjà concentré.
Les treize principaux P&I Clubs sont associés au sein de l’International Group of Reinssurance (IGA, détenant plus de 90 % du marché mondial de l’assurance maritime et capable de couvrir un risque à hauteur de 4,25 milliards de dollars). L’IGA fonctionne à plusieurs niveaux, comme un instrument de couverture pour les mutuelles. Le premier niveau de l’IGA est constitué d’un pool qui prend en charge la part de remboursement qui dépasse la capacité de paiement de l’un de ses membres. Au-delà d’un certain montant, il existe des niveaux de compensation successifs qui se mettent en place par tranche de remboursement. Le modèle fonctionne sur le principe du mille-feuille.
L’IGA a été créé pour répondre à l’accroissement des indemnités versées par les P&I à leurs clients, et qui risquait de dépasser la capacité de certaines mutuelles.
Le renforcement de la réglementation (les règlements Marpol, OPA90 et les paquets Erika), ainsi que l’accélération de la récurrence de certains phénomènes naturels majeurs de type ouragans ou tsunamis ont fortement exposé les mutuelles. De même, l’intensification des inspections dans le cadre du Port State Control pèse sur les P&I : le traitement des équipages, la nocivité des fumées, la gestion des déchets des navires ou les eaux de ballast entrent pleinement dans le champs de couverture des clubs.
L’organisation mise en place a des effets pervers : les P&I financent la réassurance par le versement de primes annuelles, ce qui tend à peser sur le montant des primes qu’elles exigent de leurs clients.
Pour tenter de limiter la hausse des primes, les clubs élargissent le montant et le périmètre des franchises. Mais comme l’IGA adopte la même solution pour freiner l’augmentation des primes demandées aux P&I, l’exposition aux risques des mutuelles s’accroît. Pour se couvrir, elles orientent à la hausse les primes qu’elles versent à l’IGA, autant que celles qu’elles encaissent des armateurs. Le montant de la franchise des P&I auprès de l’IGA s’élevait à 1,2 million de dollars à la fin des années 90 contre 7 millions de dollars aujourd’hui. Devant la détérioration de la solidité financière des quelque treize P&I Clubs, qui couvrent 90 % de la flotte océanique mondiale, certains avancent l’hypothèse d’une consolidation dans un secteur déjà concentré.