Un plan de 100 milliards d’euros pour le réseau ferré français

Élisabeth Borne a lancé une "nouvelle donne ferroviaire" en annonçant un investissement de 100 milliards d’euros financé par l’État, les collectivités et les opérateurs du réseau.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le 24 février un plan de 100 milliards d'euros d'ici 2040 pour le transport ferroviaire.
Ce montant, qui correspond à l'estimation des besoins lancée par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou – qui envisageait cette dépense sur quinze ans –, ne sera pas intégralement apporté par l'État, mais devra être partagé par toutes les parties prenantes, collectivités, opérateurs et investisseurs, a-t-on précisé de même source.

Élisabeth Borne lance cette "nouvelle donne ferroviaire" en recevant un rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI), un collège composé d'élus et d'experts chargé de faire le tri dans les différents projets, tant ferroviaires que routiers ou fluviaux.
"Un investissement historique pour nos transports ! Une contribution centrale à la transition écologique. Un effort essentiel pour le réseau ferroviaire. Nous sommes à la hauteur et au rendez-vous", a réagi le ministre des Transports, Clément Beaune.

Le Réseau Action Climat, qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique, a pour sa part "salué" cette annonce, en soulignant toutefois que "l’enjeu est maintenant que le gouvernement détaille une politique de mobilité cohérente de bout en bout avec nos objectifs climatiques en annonçant l’arrêt des investissements dans l’ensemble des nouveaux projets routiers".

"Planification écologique"

Le gouvernement entend se fonder, parmi les propositions du COI, sur un scénario dit "de planification écologique", selon Matignon.
Celui-ci s'éloigne du cadrage budgétaire actuel pour ajouter des investissements jugés "les plus pertinents pour faciliter le report modal et de la décarbonation".

Donnant la priorité à la modernisation du réseau ferré et aux transports du quotidien, le scénario veut également mettre l'accent sur la rénovation des routes et voies d'eau, mais exclut la réalisation rapide de "projets structurants très attendus par certains, [...] routiers ou autoroutiers", selon une version quasi définitive publiée par le site d'information Contexte en janvier. Il prévoit une nette augmentation des moyens dégagés par l'État, dès 2023 et jusqu'en 2042. La facture serait de 84,3 milliards d'euros sur la période 2023-2027.

Le gouvernement entend lancer en mars des discussions avec les régions et partenaires concernés –notamment dans le cadre des négociations des contrats de plan État-Régions (CPER) –, afin de disposer en juin d'une planification précise des investissements d'infrastructures de transport.

"On va aller discuter avec chaque région pour définir ce que seront les RER métropolitains", puis "aller dans la concrétisation". La Société du Grand Paris (SGP), qui construit actuellement le métro du Grand Paris autour de la capitale, sera "le pilote" de ce chantier aux côtés de SNCF Réseau, a indiqué Matignon. "On ira chercher des sources de financement externes, notamment auprès de secteurs plus émetteurs de gaz à effets de serre dans le domaine des transports", selon les services de la Première ministre.

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