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La Birmanie a prévu de construire un projet industriel tentaculaire dans le sud du pays. Dans l'esprit du gouvernement et des promoteurs, le port en eaux profondes de Dawei est une clé du développement de l'Asie du Sud-Est, un complexe relié à Bangkok et qui ouvre le chemin vers l'Europe en évitant Singapour et le détroit de Malacca. À terme, le projet de 250 km2 comprendra notamment une aciérie, une usine de pétrochimie et une raffinerie.
Mais ce projet, qui forcera des milliers de villageois à quitter leurs terres, suscite l'opposition de la population locale. D'autant plus que, depuis quelques mois, les promoteurs immobiliers ont fait exploser le prix de la terre. À terme, quelque 20.000 personnes sont censées être relogées. Face au mécontentement des locaux, en septembre 2011, à la surprise générale, le gouvernement a suspendu un projet de barrage de 3,6 milliards de dollars construit par les Chinois en État Kachin (extrême-nord). Plus récemment, c'est une centrale au charbon qui a été rayée du projet de Dawei. Les villageois de Dawei sont donc prêts à se battre. D'autant que le complexe avance bien moins vite que prévu.
Revirement des investisseurs
La compagnie Ital-Thai, en charge du projet, "a de gros problèmes pour lever des fonds, et ce n'est pas surprenant car les chiffres sont vraiment énormes", relève Sean Turnell, économiste à l'université Macquarie de Sydney. "Il y a eu un vrai revirement du sentiment des investisseurs dans ce projet et je pense que c'est surtout ça ce qui le ralentit". Le groupe thaïlandais assure que les investissements - 4,5 milliards de dollars pour la première phase, 8,5 milliards pour la deuxième - iront jusqu'au bout. Il évoque un complexe final d'une valeur de 50 milliards. "Notre projet a reçu l'approbation du gouvernement. Ils nous ont même demandé de l'accélérer et nous soutiennent sur le plan légal. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter", relève Somchet Thinaphong, patron de la Dawei Development Company, filiale d'Ital-Thai.
Mais ce projet, qui forcera des milliers de villageois à quitter leurs terres, suscite l'opposition de la population locale. D'autant plus que, depuis quelques mois, les promoteurs immobiliers ont fait exploser le prix de la terre. À terme, quelque 20.000 personnes sont censées être relogées. Face au mécontentement des locaux, en septembre 2011, à la surprise générale, le gouvernement a suspendu un projet de barrage de 3,6 milliards de dollars construit par les Chinois en État Kachin (extrême-nord). Plus récemment, c'est une centrale au charbon qui a été rayée du projet de Dawei. Les villageois de Dawei sont donc prêts à se battre. D'autant que le complexe avance bien moins vite que prévu.
Revirement des investisseurs
La compagnie Ital-Thai, en charge du projet, "a de gros problèmes pour lever des fonds, et ce n'est pas surprenant car les chiffres sont vraiment énormes", relève Sean Turnell, économiste à l'université Macquarie de Sydney. "Il y a eu un vrai revirement du sentiment des investisseurs dans ce projet et je pense que c'est surtout ça ce qui le ralentit". Le groupe thaïlandais assure que les investissements - 4,5 milliards de dollars pour la première phase, 8,5 milliards pour la deuxième - iront jusqu'au bout. Il évoque un complexe final d'une valeur de 50 milliards. "Notre projet a reçu l'approbation du gouvernement. Ils nous ont même demandé de l'accélérer et nous soutiennent sur le plan légal. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter", relève Somchet Thinaphong, patron de la Dawei Development Company, filiale d'Ital-Thai.