Un projet de biométhanisation sur le port de Gennevilliers

Un projet de biométhanisation, qui doit permettre de transformer des déchets alimentaires en gaz et en fertilisant agricole, a été présenté le 21 juin 2022 dans le port de Gennevilliers par Paprec, le Syctom et le Sigeif.
50 000 tonnes de déchets alimentaires par an, produisant 30.000 MWh de biométhane qui seront injectés dans le réseau de distribution de gaz. C'est ce que devrait traiter, à terme, une future unité de méthanisation implantée sur l'un des sites parisiens de Haropa Ports.

Le digestat – le nom donné au résidu après le processus de méthanisation – sera utilisé comme engrais. C'est le groupe Paprec, spécialiste du traitement des déchets, qui devra construire et exploiter cette usine. Sébastien Petithuguenin, président de Paprec Énergies, a qualifié le projet de "pionnier et fondateur", rappelant "la nécessité de campagnes nationales" autour de la biométhanisation.

En présence du maire (PCF) de Gennevilliers, Patrice Leclerc, et du président (LR) du Grand Paris, Patrick Ollier, il a également salué le fait d'avoir réussi à accéder au port, "un territoire dense dans lequel il est bien difficile d'implanter des projets industriels". L'unité sera située à Gennevilliers, en aval de Paris.

"Premier pas"

"Si le gaspillage alimentaire était un pays, ça serait le troisième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde", a dénoncé Éric Cesari, le président du Syctom. Ce syndicat chargé de la gestion des déchets ménagers franciliens a attribué, avec le Sigeif, plus grand syndicat d'énergie en France, un contrat à Paprec pour l'exploitation de cette usine pendant dix-neuf ans.

Le contexte de la guerre en Ukraine constitue une "accélération de la prise de conscience des dirigeants européens concernant nos besoins d'autosuffisance énergique", auxquels des projets comme celui de Gennevilliers peuvent contribuer, a estimé Éric Cesari.
Cette nouvelle unité constitue "un premier pas", même si son volume de 50.000 tonnes de déchets par an ne sera à terme "pas suffisant", a-t-il reconnu.

Après une enquête publique en 2023, les travaux de construction de cette unité doivent commencer en 2024, pour une mise en service en 2025. Le tri à la source des déchets alimentaires, qui représentent environ le tiers des déchets des ménages, sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024.

Quelque 150 sites de méthanisation ont été mis en service dans le pays en 2021, un bond inédit pour un secteur lancé en France en 2011. Mais ce gaz renouvelable ne représente encore qu’1 % du gaz consommé par les Français (au moins 2 % prévus en 2022).

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