Un projet de loi qui inquiète les manutentionnaires de Rouen

Le syndicat des manutentionnaires et employeurs de main-d’œuvre du port de Rouen (SMEMOPR) a quitté l’Unim au printemps 2013 et ce n’est pas anodin. Ne se sentant pas «en phase» avec les positions des grands groupes du secteur, ses entreprises adhérentes tiennent à préserver leurs spécificités et leur adéquation aux diverses activités du port normand. Et s’inquiètent fortement des nouveaux textes de loi en préparation.
«Même s’il comporte certains points nébuleux ou sujets à interprétation, il existe un Code des ports et nous nous y référons. Le texte de loi découlant du rapport Bonny, qui est l’objet actuellement de navettes parlementaires, appartient à un autre temps». Directeur général de la Somap (65 salariés), une filiale du groupe Sealogis Géodis (SNCF) présente à Rouen dans la manutention des conteneurs et des céréales, Éric Dubès, président du SMEMOPR, est très remonté contre le texte de loi en préparation. Sur deux points principaux. D’abord, la consultation préalable des syndicats avant tout investissement en zone portuaire. «Par définition, un investisseur souhaite avant tout pouvoir travailler et recherche de la sécurisation», commente-t-il. Le deuxième point qui le chiffonne, c’est l’interdiction programmée du recours à l’intérim le long des quais. «Rouen est le seul Grand Port maritime à utiliser l’intérim. Mais seulement pour faire face à des pics d’activité. C’est un complément, ce n’est pas structurel. C’est un atout en termes de souplesse par rapport aux CCD à usage constant. L’une des forces de nos entreprises, c’est d’avoir des effectifs adaptés à nos activités et de nous préoccuper de leur rentabilité. Elles n’ont pas la structure pour absorber un nouveau surcroît de travail, surtout dans le contexte économique actuel et à l’heure où l’on nous parle de simplifications administratives», affirme Éric Dubès. «Ce qui n’exclut pas un dialogue social constructif à l’intérieur de nos entreprises», ajoute-t-il. À la question, quel est l’état de santé des sept entreprises adhérentes de sa fédération, il répond sans ambages : «Le vrac se porte plutôt bien. Le conteneur est plutôt en mutation», répond-il. Il fait référence sur ce dernier point à l’arrêt, effectif depuis septembre, du service hebdomadaire direct (NEFGUI) vers la Guyane française opéré par CMA CGM et Marfret.

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