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Les chefs de gouvernement bulgare, Boïko Borissov, et roumain, Victor Ponta, se sont rencontrés mercredi 24 octobre sur un nouveau pont encore inachevé enjambant le Danube, dont l'exploitation devrait commencer au printemps 2013. Il s'agit seulement du second édifice le long des 470 km de frontière fluviale entre les deux pays et reliera les villes bulgare de Vidin et roumaine de Calafat. Un autre pont relie les villes de Roussé (Bulgarie) et Giurgiu (Roumanie) à plus de 300 km à l'est. "Le pont sera mis en exploitation au printemps", a annoncé Boïko Borissov. "Nous espérons créer d'ici quelques mois la société mixte de gestion du pont", a précisé Victor Ponta. L'ouvrage d'art, long de 1.791 mètres, sera doté d'une ligne ferroviaire, en plus d'une route et d'allées cyclistes et piétonnes. D'une valeur de 250 millions d'euros, sa construction par une société espagnole a bénéficié d'un financement européen à hauteur de 100 millions d'euros. Le projet avait été lancé au début des années 90. Ce pont devrait permettre de sortir de l'isolation le Nord-Est de la Bulgarie, région la plus pauvre de l'UE. Il doit servir d'alternative, notamment aux poids lourds circulant entre l'Asie et l'Europe, qui attendent actuellement des heures pour des contrôles douaniers aux frontières de la Serbie avant d'y emprunter l'autoroute. Une fois entrés en Bulgarie, les véhicules pourront désormais voyager dans l'UE sans contrôle douanier, mais l'absence d'autoroute pour accéder au nouveau pont, tant du côté bulgare que roumain, rendra la circulation difficile.