
© Greenpeace
Des militants de Greenpeace ont déposé mercredi 4 mars une grume de bois tropical de 4 tonnes devant le ministère de l’Écologie à Paris pour demander au gouvernement "d'appliquer la loi" contre les importations de bois illégal. Long de 8,5 mètres, le tronc d'arbre, sur lequel était inscrit en lettres blanches "bois illégal ?", a été "livré" à 7 h 15 par une dizaine de militants de l'ONG, venus avec un camion-grue. D'après Greenpeace, ce bois, coupé en République démocratique du Congo, provient "d’un lot suspect stocké sur le port de La Rochelle". Les militants arboraient des banderoles avec des inscriptions telles que "Bois illégal : le gouvernement s’en fout Royal" ou "Bois illégal, France laxiste". "Règlement bois de l'UE, joyeux anniversaire", pouvait-on lire sur une affiche ornée d'un grand ruban rose, fixée sur la grume. L'Union européenne a adopté en mars 2013 une réglementation imposant aux importateurs de "prouver qu'ils ont tout mis en œuvre pour minimiser le risque d'illégalité des produits qu'ils importent", rappelle l'ONG. "Voilà deux ans que le gouvernement français traîne des pieds pour l'appliquer", affirme Greenpeace. "Malgré le vote d’une loi en France en octobre dernier, aucun contrôle n’a été effectué ni aucun contrôleur nommé par Ségolène Royal", assure l'ONG. "On est devant le ministère de l'Écologie pour demander à Ségolène Royal d'enfin commencer à mener des enquêtes et à contrôler les entrées de bois en France", a déclaré Frédéric Amiel, chargé de campagnes Forêts pour Greenpeace France, présent à la manifestation. "On a l'impression qu'elle se fiche complètement du problème du bois illégal et qu'elle n'est pas du tout prête à faire appliquer la loi et à engager des contrôles dans les ports, là où le bois illégal entre en France", a-t-il poursuivi.
"Le bois illégal, c'est le fléau des forêts tropicales. Tant qu'on ne gérera pas durablement la forêt, on ne pourra pas faire face au changement climatique", a ajouté Frédéric Amiel. L'exploitation forestière illégale représente 15 à 30 % du bois commercialisé dans le monde, affirme l'ONG, citant Interpol. Selon Greenpeace, la France est la principale porte d'entrée en Europe pour le bois de pays "à très haut risque d'illégalité" comme le Brésil ou la RDC.
"Le bois illégal, c'est le fléau des forêts tropicales. Tant qu'on ne gérera pas durablement la forêt, on ne pourra pas faire face au changement climatique", a ajouté Frédéric Amiel. L'exploitation forestière illégale représente 15 à 30 % du bois commercialisé dans le monde, affirme l'ONG, citant Interpol. Selon Greenpeace, la France est la principale porte d'entrée en Europe pour le bois de pays "à très haut risque d'illégalité" comme le Brésil ou la RDC.