
Le projet Seine-Escaut relie deux des principales régions industrielles d’Europe © VNF
La commission européenne a dévoilé jeudi 17 octobre neuf projets de "corridors" transeuropéens, ferroviaires mais aussi fluviaux, destinés à relier les principaux ports et aéroports de l'UE, particulièrement entre l'Est et l'Ouest du continent, afin de "remplacer l'actuelle mosaïque de voies de communication par un réseau véritablement européen". "Nous avons besoin de connexions" pour développer le transport des marchandises et des passagers, a plaidé le vice-président de la Commission européenne, Siim Kallas, lors d'une réunion organisée à Tallinn, sa ville natale.
94 ports et 38 aéroports
Les neuf "corridors" courent de Tallinn à Lisbonne, d'Édimbourg à Palerme, de Rostock à Athènes. Tous sont connectés entre eux et engloberont 94 ports et 38 aéroports. Le projet imposera de créer 15.000 km de voies ferrées à grande vitesse et de développer 35 projets d'infrastructures transfrontalières, comme le tunnel de la liaison ferroviaire entre Lyon et Turin et celui du Brenner. Des canaux sont également prévus, comme le projet Seine-Escaut entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.
Pour amorcer la pompe, la Commission a prévu une enveloppe de 26 milliards d'euros dans le budget européen 2014-2020. Au total, elle évalue les besoins de financement pour la même période à quelque 250 milliards. "L'argent européen est sur la table. Aux États de présenter des projets concrets", a dit Siim Kallas. "Nous sélectionnerons les meilleurs, et aucun argent européen ne sera alloué pour des projets nationaux", ont précisé ses collaborateurs. Sur l'enveloppe de 26 milliards d'euros, 11,3 milliards sont réservés aux projets des pays de la cohésion (les nouveaux pays membres ainsi que l'Espagne, la Grèce et le Portugal).
La France est concernée par quatre corridors - Méditerranée (Est de la péninsule Ibérique, Italie, Hongrie et Ukraine), Atlantique (Ouest de la péninsule Ibérique, Paris, port du Havre et Strasbourg), mer du Nord-Méditerranée (Irlande et Glasgow au Nord du Royaume Uni, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg et Marseille) et Rhin-Danube (relie Strasbourg et Francfort à la mer Noire et à l'Ukraine). Les cinq autres sont le Rhin-Alpes (Rotterdam et Anvers à Gênes), le Scandinavie-Méditerranée (Finlande et Suède à la Sicile), l'Orient-Méditerranée Est (Rostock et Hambourg à la Grèce), le Baltique-Adriatique (Gdansk et Szczecin à Trieste et Venise) et le mer du Nord-Baltique (Tallinn, Riga et Vilnius aux ports de Rotterdam et Anvers via la Pologne et l'Allemagne).
94 ports et 38 aéroports
Les neuf "corridors" courent de Tallinn à Lisbonne, d'Édimbourg à Palerme, de Rostock à Athènes. Tous sont connectés entre eux et engloberont 94 ports et 38 aéroports. Le projet imposera de créer 15.000 km de voies ferrées à grande vitesse et de développer 35 projets d'infrastructures transfrontalières, comme le tunnel de la liaison ferroviaire entre Lyon et Turin et celui du Brenner. Des canaux sont également prévus, comme le projet Seine-Escaut entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.
Pour amorcer la pompe, la Commission a prévu une enveloppe de 26 milliards d'euros dans le budget européen 2014-2020. Au total, elle évalue les besoins de financement pour la même période à quelque 250 milliards. "L'argent européen est sur la table. Aux États de présenter des projets concrets", a dit Siim Kallas. "Nous sélectionnerons les meilleurs, et aucun argent européen ne sera alloué pour des projets nationaux", ont précisé ses collaborateurs. Sur l'enveloppe de 26 milliards d'euros, 11,3 milliards sont réservés aux projets des pays de la cohésion (les nouveaux pays membres ainsi que l'Espagne, la Grèce et le Portugal).
La France est concernée par quatre corridors - Méditerranée (Est de la péninsule Ibérique, Italie, Hongrie et Ukraine), Atlantique (Ouest de la péninsule Ibérique, Paris, port du Havre et Strasbourg), mer du Nord-Méditerranée (Irlande et Glasgow au Nord du Royaume Uni, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg et Marseille) et Rhin-Danube (relie Strasbourg et Francfort à la mer Noire et à l'Ukraine). Les cinq autres sont le Rhin-Alpes (Rotterdam et Anvers à Gênes), le Scandinavie-Méditerranée (Finlande et Suède à la Sicile), l'Orient-Méditerranée Est (Rostock et Hambourg à la Grèce), le Baltique-Adriatique (Gdansk et Szczecin à Trieste et Venise) et le mer du Nord-Baltique (Tallinn, Riga et Vilnius aux ports de Rotterdam et Anvers via la Pologne et l'Allemagne).
"Si l'argent européen n'est pas utilisé, il sera repris"
La Commission européenne a décidé de mettre le paquet sur les grandes infrastructures transfrontalières, en cofinançant jusqu'à 40 % de leur coût. Pour la liaison Lyon-Turin, cela représente 3,4 milliards d'euros sur les 8,5 milliards estimés pour percer et aménager le tunnel de 57 kilomètres sous les Alpes. La France devra mobiliser 2,2 milliards d'euros et l'Italie 2,9 milliards. "Les États se sont tous engagés à faire leur part. S'ils ne le font pas ils mettent en danger le projet", a averti Siim Kallas. Il a prévu de réunir à Tallinn les ministres des Transports français, Frédéric Cuvillier, et italien, Maurizio Lupi, pour s'assurer de la volonté des deux parties. La liaison Lyon-Turin sera au cœur des discussions au cours du sommet France-Italie le 20 novembre à Rome. "On est dans les starting-blocks. Si tout va, bien on engage le grand chantier en 2015-2016", a confié un responsable français. "Il devrait durer dix ans, si aucun aléa géologique ne s'y oppose", a-t-il souligné. La Commission a prévu des sanctions en cas de manquement : "Si l'argent européen n'est pas utilisé, il sera repris", ont averti les services de Siim Kallas.