Une "bonne année" 2018 pour l'industrie aéronautique française

L'industrie aéronautique française a connu une "bonne année" en 2018, mais reste prudente sur ses perspectives en raison d'une concurrence accrue et des "incertitudes" internationales.
2018 a été "une bonne année" pour l'industrie aéronautique française qui a notamment connu un "record" de livraisons dans le domaine civil grâce à la "montée en cadence d'Airbus" et à la livraison de 800 appareils, a déclaré jeudi 18 avril Éric Trappier, le patron du Gifas, en présentant le bilan de la filière.
Le chiffre d'affaires global s'est établi à 65,4 milliards d'euros en 2018, soit une progression de 1,2 % par rapport à l'année dernière. Les exportations sont restées stables, à 44 milliards d'euros, soit 85 % du chiffre d'affaires consolidé. Au total, l'aéronautique civile a représenté, en 2018, 77 % des ventes (50,4 milliards d'euros). Dans le domaine militaire, le chiffre d'affaires en termes de livraisons s'est établi à 15 milliards d'euros, toujours porté par la "montée en puissance des Rafale".
Les commandes de la filière se sont toutefois inscrites en baisse de 17 %, à 58,2 milliards d'euros. La concurrence à l'exportation se fait toujours plus importante selon les industriels qui en appellent à plus de coopération européenne. "On a de la pression", souligne Éric Trappier. "Face à nous les États-Unis sont extrêmement mobilisés sur leur industrie et investissent des sommes colossales, notamment dans le spatial". L'industrie spatiale française, qui représente 53 % du chiffre d'affaires consolidé (8,76 milliards d'euros) de l'industrie spatiale européenne en 2018, reste "leader en Europe". 2020 sera marquée par le premier vol de la fusée Ariane 6.
Autre priorité : la solidarité entre grands et petits équipementiers face à la "volatilité" de certains programmes et contrats. L'immobilisation de la flotte de 737 MAX de Boeing au mois d'avril après deux tragédies tout comme l'arrêt progressif de la production l'A380 d'ici 2021 ont un impact sur certains équipementiers qu'il faut soutenir, selon le Gifas. "L'arrêt des livraisons de 737 Max touche aussi les sous-traitants français. Donc oui il y a déjà un impact même si on ne peut pas encore le chiffrer", affirme Éric Trappier. Pour Patrick Daer, président du Groupe des équipements (GEAD), les marchés ont cependant "surréagi". "Il n'y a rien qui puisse mettre vraiment en danger les équipementiers", assure-t-il.

Premier contributeur à la balance commerciale

Pour l'année à venir, les industriels disent faire preuve d'un "optimisme mesuré" malgré la bonne tenue de l'économie étant donné un "degré d'incertitude jamais vu" concernant le contexte géopolitique et économique international. Ils ont notamment fait part de leurs inquiétudes concernant le Brexit. "Nous avons déjà dit aux industriels britanniques "même si vous sortez de l'UE, nous vous considérerons toujours comme des industriels de l'Europe"", affirme Éric Trappier.
L'industrie aéronautique française représente 195.000 emplois dans le périmètre du Groupement des industries françaises aéronautiques. Quelque 15.000 recrutements ont été réalisés en 2018, dont 4.000 emplois net d'après le Gifas qui souligne toutefois des nouvelles difficultés de recrutement et l'importance du soutien à la formation et à l'apprentissage. La filière représente toujours le premier contributeur à la balance commerciale de la France avec un solde net de 27 milliards d'euros en 2018.

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