
Une "catastrophe aérienne" a été évitée "de justesse" dimanche 4 mai à Bruxelles lorsqu'un avion cargo a survolé à très basse altitude la banlieue, a dénoncé lundi 5 mai une association de riverains, mais le régulateur du trafic aérien belge a nié tout danger. Le secrétaire d'État à la Mobilité, Melchior Wathelet, a déploré lundi soir "une succession de non-respect de la réglementation" et réclamé des "sanctions exemplaires en cas d'infraction". Il a demandé une enquête administrative sur les raisons pour lesquelles l'avion a été autorisé à décoller peu avant minuit, alors que ce type d'appareils, parmi les plus bruyants, ne peut en principe pas quitter l'aéroport entre 23 heures et 6 heures du matin. Les plans de vols ont également été saisis. "Le dossier sera transmis au parquet pour une enquête judiciaire et s'il y a eu des infractions, il faudra être exemplaire au niveau des sanctions. En matière de sécurité, il ne peut y avoir aucun compromis, aucune transaction", a-t-il assuré.
L'appareil, un Boeing 747-400 cargo de la compagnie aérienne turque My Cargo Magna, a survolé les communes de Sterrebeek, Wezembeek-Oppem, Crainhem et Woluwe-Saint-Pierre, dans la périphérie de Bruxelles, "à une altitude de plus ou moins 200 mètres", selon une association de riverains, l'Union belge contre les nuisances aériennes (UBCNA), qui accuse l'appareil d'avoir failli provoquer une catastrophe aérienne en maîtrisant mal son décollage.
L'affaire relance la polémique sur le nombre croissant d'avions survolant la capitale belge. L'administrateur de l'UBCNA et maire de Wezembeek-Oppem, Frédéric Petit, a déposé plainte lundi contre la compagnie turque et contre le régulateur du trafic aérien belge, Belgocontrol, pour "non-respect des procédures aéronautiques et mise en danger de la vie d'autrui", a-t-il fait savoir. Belgocontrol a réagi en assurant que le "vol en question n'a posé aucun problème au niveau de la sécurité de la gestion du trafic aérien" et qu'il s'était effectué "conformément au plan d'utilisation des pistes en vigueur pour la nuit de dimanche à lundi". Cet épisode vient mettre de l'eau au moulin des opposants aux nouvelles règles en matière de décollage depuis l'aéroport de Bruxelles, situé à 2 km à l'est de Bruxelles.
35.000 avions au-dessus de Bruxelles
Baptisée "plan de dispersion des vols" et mise en place début février sous l'égide de Melchior Wathelet, la nouvelle réglementation a notamment pour conséquence de diriger quelque 35.000 avions par an vers le centre de Bruxelles, en passant au-dessus du quartier abritant les institutions européennes, alors qu'ils s'écartaient jusque-là des zones les plus peuplées en effectuant un virage serré juste après leur décollage.
Gênés par le bruit et inquiets pour leur sécurité, de nombreux Bruxellois, dont des fonctionnaires européens, ont multiplié les pétitions pour réclamer l'abandon de la nouvelle route. Leur fronde a pris une tournure politique à trois semaines des élections législatives, régionales et européennes du 25 mai en Belgique et pourrait coûter cher au CDH, le parti centriste francophone de Melchior Wathelet. Ce dernier a promis lundi de faire son possible pour améliorer ce plan de survol "le plus rapidement possible" afin de "réduire toutes les nuisances subies par les bruxellois et les riverains de l'aéroport". "Je continue de chercher des pistes", a-t-il assuré.
L'appareil, un Boeing 747-400 cargo de la compagnie aérienne turque My Cargo Magna, a survolé les communes de Sterrebeek, Wezembeek-Oppem, Crainhem et Woluwe-Saint-Pierre, dans la périphérie de Bruxelles, "à une altitude de plus ou moins 200 mètres", selon une association de riverains, l'Union belge contre les nuisances aériennes (UBCNA), qui accuse l'appareil d'avoir failli provoquer une catastrophe aérienne en maîtrisant mal son décollage.
L'affaire relance la polémique sur le nombre croissant d'avions survolant la capitale belge. L'administrateur de l'UBCNA et maire de Wezembeek-Oppem, Frédéric Petit, a déposé plainte lundi contre la compagnie turque et contre le régulateur du trafic aérien belge, Belgocontrol, pour "non-respect des procédures aéronautiques et mise en danger de la vie d'autrui", a-t-il fait savoir. Belgocontrol a réagi en assurant que le "vol en question n'a posé aucun problème au niveau de la sécurité de la gestion du trafic aérien" et qu'il s'était effectué "conformément au plan d'utilisation des pistes en vigueur pour la nuit de dimanche à lundi". Cet épisode vient mettre de l'eau au moulin des opposants aux nouvelles règles en matière de décollage depuis l'aéroport de Bruxelles, situé à 2 km à l'est de Bruxelles.
35.000 avions au-dessus de Bruxelles
Baptisée "plan de dispersion des vols" et mise en place début février sous l'égide de Melchior Wathelet, la nouvelle réglementation a notamment pour conséquence de diriger quelque 35.000 avions par an vers le centre de Bruxelles, en passant au-dessus du quartier abritant les institutions européennes, alors qu'ils s'écartaient jusque-là des zones les plus peuplées en effectuant un virage serré juste après leur décollage.
Gênés par le bruit et inquiets pour leur sécurité, de nombreux Bruxellois, dont des fonctionnaires européens, ont multiplié les pétitions pour réclamer l'abandon de la nouvelle route. Leur fronde a pris une tournure politique à trois semaines des élections législatives, régionales et européennes du 25 mai en Belgique et pourrait coûter cher au CDH, le parti centriste francophone de Melchior Wathelet. Ce dernier a promis lundi de faire son possible pour améliorer ce plan de survol "le plus rapidement possible" afin de "réduire toutes les nuisances subies par les bruxellois et les riverains de l'aéroport". "Je continue de chercher des pistes", a-t-il assuré.