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Une cimenterie Kercim serait bientôt en construction au Havre. Le PDG de la société de projets Cem 21, qui a ouvert en février dernier la cimenterie Kercim sur les quais de Loire à Montoir, consulte déjà les entreprises. Pour Jean-Marc Domange, le chantier d’une "petite sœur" havraise devrait être lancé début 2014. L’ancien patron du Sfic (Syndicat français de l’industrie cimentière), ex-directeur de Calcia (Italcementi), se dit très confiant pour réunir un nouveau tour de table financier de 45 millions d’euros en moins d’un an. "Les mêmes banques et les mêmes investisseurs sont prêts à nous suivre, à qui s’ajoutent de nouveaux plutôt enthousiastes", assure-t-il. Car le temps presse. Certaines autorisations administratives, indispensables pour de tels projets industriels, arrivent à échéance fin 2013.
"Le chantier d’une "petite sœur" havraise devrait être lancé début 2014"
Pour parvenir à ses fins, le polytechnicien s’est adjoint un nouvel atout depuis le début de l’été. À la tête de la filière espagnole d’Holcim (récemment cédée à Cemex) jusqu’en mars dernier, Vincent Lefèbvre a rejoint Cem 21. Il prendra dans quelques jours la présidence de Vracs de l’estuaire, la SAS qui depuis près de cinq ans porte le projet havrais. Les deux complices tablent sur une mise en service progressive de l’usine normande de broyage de clinkers importés par voie maritime en 2016. "Le marché est difficile pour tous actuellement. Mais on peut espérer une reprise sur ce marché des matériaux de construction, traditionnellement cyclique", espèrent-ils.
Une capacité de 600.000 tonnes par an
De son côté, le Grand Port maritime du Havre (GPMH) semble disposé à aménager une nouvelle voirie sur le terminal MTV3, le long du Grand Canal, histoire de limiter la distance de brouettage entre le quai de déchargement retenu et le futur broyeur, actuellement de l’ordre de 2 kilomètres. Entre les entrées de clinkers (Turquie, Allemagne et Espagne), de laitiers de hauts-fourneaux (Dunkerque, Gand et Gijón) et de gypse (Almeria), le GPMH pourrait voir ses importations de vracs secs s’envoler de 500.000 tonnes par an. La capacité de production espérée en ciments haut de gamme est estimée à 600.000 tonnes par an à horizon 2020 par ses promoteurs. Il seront destinés au marché francilien et acheminés par la route puis le fer et la Seine.