
© Port de Dieppe
À fin avril, le port de Dieppe a enregistré une hausse de 11,1 %, pour 638.500 tonnes traitées. DFDS Seaways qui exploite désormais la ligne Dieppe-Newhaven sous les couleurs de Transmanche Ferries l’a réaffirmé. Jusqu’à la fin de la délégation de service public (DSP) accordée jusqu’en décembre 2014 par le Conseil général de Seine-Maritime, elle ne mettra en ligne qu’un bateau avec une seule rotation quotidienne. Ce qui lui réussit plutôt bien. Fin avril, le "ropax" de service avait transporté un peu moins de passagers (- 0,9 % ) mais davantage de fret (+ 4,2 %) qu’en 2012. Depuis le 3 mai, le "Seven Sisters" supplée le "Côte d’Albâtre", victime d’une avarie technique confiée aux bons soins de la réparation navale havraise et que le Département de Seine-Maritime consulte d’ores et déjà pour déterminer quel sera l’opérateur de la ligne en 2015 sachant qu’il ne veut plus débourser 18 millions d’euros par an pour soutenir cette activité n’entrant pas a priori dans ses compétences.
"Dieppe espère chiper un trafic de carbonates à Anvers"
Par ailleurs, les autres activités du port de commerce se portent plutôt bien. Dans l’avant-port, le GIE Graves de mer (Eurovia, Vinci) qui inaugurera ses nouvelles installations le 31 mai a déjà réceptionné seize bateaux en quatre mois (neuf en 2012) pour un total de 128.500 tonnes (+ 80 %) d’agrégats marins prélevés à proximité du port. Quai des Indes, l’usine Saipol continue de produire pour l’export huiles (28.600 tonnes) et tourteaux (30.800 tonnes) à un rythme soutenu même si, cette année encore, les approvisionnements en graines de colza ne s’effectuent pas par voie maritime. Quant aux divers trafics de niche captés ces dernières années, ils persistent à se développer à l’image des importations de pales d’éoliennes ou des sorties de ferrailles et de bois.
Un port moribond en 2000
Si l’on considère que Dieppe espère toujours chiper à Anvers dès 2014 un trafic de carbonates destinés à alimenter les industries verrières de la vallée de la Bresle (50.000 tonnes potentielles) et est d’ores et déjà retenu comme port de maintenance pour les futurs parcs éoliens offshore seinomarins (Fécamp, Le Tréport et Veulettes), on peut pronostiquer un avenir serein pour un port normand donné moribond au début des années 2000.