
© Saudi Aramco
L’Arabie saoudite est le 14e partenaire commercial de la France. Cette position laisse des marges de progression à nos entreprises. La France, via des groupes comme Total, est le troisième investisseur en Arabie. Hormis les habituels grands groupes français présents aux quatre coins du monde, Bernard Fontanel a mis l’accent sur le fait que 80 % des entreprises françaises qui exportent en Arabie saoudite sont des PME qui génèrent 35 % du montant des exportations.
"Des recherches de partenariats pour accompagner d’ambitieux projets"
Les secteurs porteurs concernent la construction, l’électricité, les transports, l’eau, les énergies, la pharmacie, l’agroalimentaire et la grande distribution, auprès desquels se glissent d’autres domaines d’activités comme les services, l’architecture, le design, le textile, la lingerie et la formation. La délégation a d’ailleurs visité le centre de formation industrielle AFPI de Lyon.
La France accueille 1.200 étudiants saoudiens, l’objectif étant d’atteindre les 4.000. Il existe une Alliance française et trois lycées français, à Riyad, Djeddah et Al-Khobar.
149e État membre de l’OMC
La crise économique et financière mondiale et les révolutions arabes ont épargné le royaume saoudien qui apparaît comme une oasis de stabilité dans l’Orient tourmenté. Premier producteur et exportateur de brut, riche de réserves publiques estimées à 600 milliards de dollars, l’Arabie saoudite veut diversifier son économie et ses partenaires. Elle devrait consacrer quelque 400 milliards de dollars à ce dessein en cinq ans. L’Arabie saoudite se fixe comme objectif d’avoir dans trente ans 50 % d’énergies fossiles et 50 % d’énergies nucléaire et renouvelable. Elle va consacrer 100 milliards de dollars à la construction de seize réacteurs nucléaires. Désireuse de devenir une plaque tournante efficace, l’Arabie doit améliorer ses voies routières, ferroviaires et aéroportuaires, ambition qui ouvre des champs d’actions pour nos entrepreneurs, à condition qu’ils accentuent la promotion de leurs produits, que les prix soient plus compétitifs, que la maintenance soit fiable. On recense 70 sociétés et 4.000 Français dans le royaume. L’Arabie saoudite est le 149e État membre de l’OMC depuis 2005.
Certaines sociétés peuvent conclure des contrats et alliances pour être plus fortes ensemble. Danone, implanté depuis un certain temps, devrait par exemple finaliser à court terme un partenariat avec Norbert Dentressangle, tandis qu’EM-Grenoble propose un programme phare (MBA) à Riyad pour des collaborateurs de Schneider Electric français et locaux.
La délégation conduite par Bertrand Besancenot, ambassadeur de France en Arabie saoudite, depuis cinq ans en poste et reconduit pour un an, et Kamel Al Munajjed, président du Conseil d’affaires franco-saoudien (CAFS), a ensuite visité à Chalon-sur-Saône le site d’Areva et des sociétés agroalimentaires.