Une exploitation unique pour les ports de la Moselle

Onze ports lorrains se doteront le 1er janvier prochain d’une société d’exploitation commune, aboutissement du processus de nouvelle gouvernance le long de la Moselle canalisée française.
La Moselle canalisée entre dans sa nouvelle ère, celle de l’union. Le 1er janvier prochain, la Société des Ports de Lorraine démarrera son activité d’exploitation commune de onze ports publics et privés situés le long des rives françaises du cours d’eau, entre Toul (Meurthe-et-Moselle) et Thionville (Moselle).
Il s’agit de la société d’économie mixte à opération unique (Semop) à laquelle la gestion et l’aménagement de ces infrastructures sont déléguées par le Syndicat mixte ouvert (SMO) de VNF et la région Grand Est, la nouvelle autorité concédante elle aussi commune, qui a succédé aux diverses concessions précédentes.
Le SMO doit avaliser dans les prochaines semaines la constitution de la Semop, et vaincre les réticences de certains membres du personnel qui se sont exprimées ces derniers jours. À son capital, le nouvel exploitant réunit les deux actionnaires publics du SMO, la Caisse des dépôts et, à titre majoritaire (51 %), le trio formé de la CFNR, du sidérurgiste ArcelorMittal et de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle. Cette candidature en groupement a été retenue pour piloter la Semop. Ainsi, la conduite opérationnelle présente l’intérêt de rassembler un opérateur fluvial (filiale de Rhenus), un des chargeurs les plus importants sur la Moselle et l’un des représentants du monde consulaire ancien concessionnaire. Chacun s’attribue un rôle donné : l’exploitation de terminaux de vrac à la CFNR, celle des terminaux de conteneurs à la CCI, et l’apport par ArcelorMittal de surfaces foncières et de ses deux ports privés.

Effort concentré sur quatre ports

Durant la concession de trente ans, la Société des Ports de Lorraine va investir 30 millions d’euros pour moderniser et développer les infrastructures. Mais la majorité de l’effort financier sera concentré sur les deux à trois prochaines années, afin d’enclencher sans tarder la dynamique vers l’objectif fixé : retrouver un niveau de trafic annuel cumulé plus proche des 10 millions de tonnes d’antan, quand l’activité était tirée par le charbon et l’acier, que des 5 à 6 millions où il est tombé désormais. Le potentiel est même supérieur : "Les réserves de capacité atteignent 20 millions de tonnes", signale Xavier Lugherini, responsable du pôle transports à la direction territoriale Nord-Est de VNF.
Selon l’analyse conjointe des mondes politique et économique, cette relance suppose d’abord de capitaliser sur les ports les plus importants. Dès lors, la plus grande partie des 30 millions d’euros se focalisera sur le quatuor Thionville-Illange, Nouveau de port de Metz, Metz-Mazerolle et Nancy-Frouard, qui capte plus de 80 % du trafic cumulé.

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