Une feuille de route européenne pour la décarbonation du transport maritime

Le Parlement européen votera d’ici avril la proposition de résolution présentée par la Française Karima Delli en session plénière. Trois questions à la députée européenne Europe Écologie-Les Verts (EELV), présidente de la commission Transports et tourisme.
Le projet de résolution "pour un transport maritime plus efficace et plus propre" a été adopté le 24 février à Bruxelles, par 32 voix pour, aucune contre, 17 abstentions.

Que signifie ce vote de la commission Transports et tourisme ?
 
C’est une première étape pour réduire les émissions d’un secteur qui a été le grand oublié des accords de Paris, alors que 90 % des marchandises transitent par les ports de l’Union, et qu'il représente près de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce rapport a pour mission de proposer une nouvelle feuille de route. Parmi les recommandations, il y a les ports zéro émission à quai, la zone de contrôle des émissions atmosphériques en Méditerranée, le renforcement des systèmes intermodaux des ports, comme la réduction de vitesse des navires ou un label européen pour les navires "verts".
 
Ces mesures s’avèrent plus incitatives que coercitives...
 
Nous voulons d’abord accompagner le secteur, en l’incitant à sortir progressivement du fuel lourd, en stimulant le recours aux carburants alternatifs durables et la conversion des navires, en soutenant financièrement l'objectif décarbonation du transport maritime avec la volonté de montrer les bonnes pratiques. Mais la reconversion des navires comme le développement d’une filière industrielle européenne respectueuse de l’environnement demanderont de nouvelles normes. Le principe du pollueur-payeur pourrait être appliqué et la taxe carbone aux frontières sera aussi un enjeu important.

Ne pas retenir la liste noire des navires pollueurs n'empêchera pas d'évoquer des sanctions, comme par exemple limiter l’accès aux ports européens des navires qui ne respectent pas les normes environnementales mais également sociales et de travail.
 
Quelle est la prochaine étape ?
 
À la Commission de reprendre ces mesures afin de proposer des initiatives concrètes, notamment via les financements européens en faveur des solutions durables comme l’hydrogène vert, des systèmes de propulsion à la voile, la mise en place d’une filière européenne de démantèlement des navires, la proposition d’une législation limitant l’accès des navires les plus polluants. L’Union européenne ne peut pas se contenter d’attendre que les organisations maritimes internationales se décident à agir, mais doit être leader sur ces questions.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15