
© PAS
Le port de Lauterbourg change de statut. Partie intégrante du Port autonome de Strasbourg depuis l’origine de celui-ci en 1924, il a longtemps fait office d’annexe d’importance limitée, à une cinquantaine de kilomètres de distance au nord. Depuis quarante ans, l’installation d’un portique colis lourd a infléchi la donne, en offrant un équipement adapté aux besoins de chargeurs locaux «de poids», au sens propre et figuré, comme les usines Alstom et Eiffage Construction Mécanique (ex-Eiffel) ou le groupe de chaudronnerie Sotralentz. Mais le gros tournant est à venir, avec l’aménagement d’une grande zone d’activités et la création d’un terminal conteneurs.
Signe révélateur, Lauterbourg tient le haut de l’affiche des présentations du Port autonome lors de ce salon SITL 2012. «Ses développements ne visent pas à concurrencer les voisins : le site de Strasbourg mais aussi les voisins allemands de Karlsruhe, Ludwigshafen ou Wörth avec lesquels nous souhaitons développer la coopération. Il s’agit bien de créer de l’activité supplémentaire», souligne Didier Dieudonné, directeur général délégué du Port autonome.
Signe révélateur, Lauterbourg tient le haut de l’affiche des présentations du Port autonome lors de ce salon SITL 2012. «Ses développements ne visent pas à concurrencer les voisins : le site de Strasbourg mais aussi les voisins allemands de Karlsruhe, Ludwigshafen ou Wörth avec lesquels nous souhaitons développer la coopération. Il s’agit bien de créer de l’activité supplémentaire», souligne Didier Dieudonné, directeur général délégué du Port autonome.
«Lauterbourg vise des implantations industrielles et logistiques»
La plate-forme d’activités se déploiera à terme sur 48 hectares. Son aménagement débute par une première tranche de 26 hectares, dont les premiers terrains seront livrés fin 2012. Elle offre une augmentation substantielle des disponibilités foncières par rapport au site de Strasbourg qui ne cumule qu’un peu plus de 15 hectares libres en plusieurs parcelles. Lauterbourg vise des implantations industrielles et logistiques.
Le terminal conteneurs constitue l’autre rendez-vous important pour Lauterbourg. Le Port autonome a lancé en décembre l’appel à projets pour sa construction et sa gestion, il réceptionne jusqu’à début avril les dossiers de candidature avant de rédiger le cahier des charges qui servira de support à la négociation jusqu’à la désignation du lauréat attendue en fin d’année.
Les options restent nombreuses à ce stade : participation minoritaire du Port au capital de la société d’exploitation et, sur le plan des infrastructures, grue mobile ou portique. «Nous avons pour Lauterbourg une stratégie de montée en puissance progressive, en fonction de la réponse du marché», rappelle Didier Dieudonné. À terme, l’objectif est d’atteindre une capacité de 200.000 EVP, venant s’ajouter aux 500.000 de Strasbourg. Le terminal se voudra multimodal pour profiter non seulement d’une voie fluviale vierge d’écluse jusqu’à l’embouchure du Rhin, mais aussi d’une voie ferrée modernisée vers Strasbourg et raccordée à l’Allemagne toute proche.
3,6 M EUR pour les infrastructures
Selon l’ampleur de ses installations, le terminal entrera en service entre fin 2013 et mi-2014. Entre-temps, le Port aura achevé son propre programme d’amélioration des infrastructures de 3,6 millions d'euros comprenant une rampe inclinée "slipway" et un mur de quai prolongé à 120 mètres pour accueillir les automoteurs rhénans.