Une offre de "dédommagement" pour les deux Mistral

Un émissaire français a porté vendredi 15 mai à Moscou une offre de "dédommagement" pour la non-livraison des navires Mistral, sur laquelle la France et la Russie continuent de négocier dans un "climat apaisé", a indiqué samedi 16 mai le journal "Le Monde". La visite de Louis Gautier, secrétaire général pour la défense et la sécurité nationale française, dépêché au Kremlin par le président François Hollande, "ne sera pas la dernière", affirme le quotidien français. "Si le climat de ces discussions au plus haut niveau est apaisé, Moscou a fait savoir qu'elle refusait l'offre française en l'état", souligne-t-il. Le quotidien russe "Kommersant" a évoqué vendredi un montant de près de 785 millions d'euros, déjà perçus, que la France serait prête à rembourser, si la Russie accepte au préalable que Paris revende les navires à un autre acquéreur. Mais le Kremlin refuse pour l'instant tout accord sur une telle réexportation avant que l'argent ne soit rendu et estime le préjudice subi par la Russie à un montant beaucoup plus élevé de 1,163 milliard d'euros, selon le quotidien économique russe. La France et la Russie avaient conclu en juin 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, un contrat évalué à près de 1,2 milliard d'euros pour la livraison à Moscou de deux navires porte-hélicoptères Mistral. Mais Paris a suspendu fin 2014 "jusqu'à nouvel ordre" la remise du "Vladivostok", le premier de ces deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), en raison de l'implication présumée de Moscou dans le conflit en Ukraine.
Le "Vladivostok" devait initialement être livré à la Russie le 14 novembre. Selon "Le Monde", une clause "d'événement majeur" faisait courir un délai de 180 jours avant d'éventuelle pénalités de retard, qui arrivait à échéance ce samedi 16 mai. "Cette date n'est cependant pas une date butoir et, sur une base amiable, les deux parties sont convenues que les discussions pourraient se prolonger", insiste samedi le quotidien français. Les deux pays s'attendent à aboutir à un accord avant la fin mai, selon un vice-directeur du service russe de coopération militaire et technique, Anatoli Pintchouk. Le président Hollande avait admis pour la première fois en avril que la France pourrait être amenée à rembourser les sommes déjà versées par la Russie pour l’acquisition des deux navires s'ils n'étaient pas livrés. La possibilité d'une revente à une tierce partie, qu'il resterait toutefois à Paris à trouver, permettrait de limiter le coût d'un tel scénario alors que la Marine française, déjà équipée de trois BPC, n'entend pas récupérer les bâtiments. Selon "Le Monde", les experts de la Défense française ont même proposé une destruction pure et simple des navires, solution à leurs yeux la plus simple.

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